Décrivez vos antécédents et votre expérience dans l’industrie, et expliquez comment ils vous aideront à contribuer au conseil d’administration de la SOCAN?
Je suis un compositeur actif trois fois lauréat d’un prix Écrans canadiens qui a trouvé son chemin d’Edmonton à Los Angeles en passant par Montréal. Je suis membre du conseil d’administration de la Guilde des compositeurs canadiens de musique à l’image et je suis également son ancien vice-président. J’ai également siégé à des comités consultatifs ou de gouvernance pour des organismes comme le Banff Centre et Action Canada, en tant que conseiller en programmation pour la Slaight Music Residency du Canadian Film Centre, et je siège en tant que commissaire externe pour le Fonds national de création du Centre national des Arts.
J’ai été le fer de lance d’un certain nombre de projets pour la Guilde allant des consultations industrielles et de la défense des intérêts aux séances de lecture d’orchestre. J’ai notamment dirigé les efforts de la Guilde pour organiser, en partenariat avec la SOCAN, un « hack-a-thon » visant à améliorer le processus des rapports de contenu musical. Ce processus comprenait des consultations avec les compositeurs et d’autres parties prenantes pour identifier les défis et les goulots d’étranglement dans la réception de leurs redevances de droits d’exécution, puis une collaboration avec la SOCAN pour trouver de nouvelles solutions entourant ces problèmes. J’ai également dirigé et été producteur délégué du site web musiccreator.ca (creationdemusique.ca), qui sert de ressource industrielle acclamée par la critique et que les créateurs de musique (auteurs-compositeurs, compositeurs à l’image, paroliers) peuvent consulter pour les aider à naviguer dans le paysage commercial dans lequel nous évoluons. Ces projets m’ont souvent vu travailler en étroite collaboration avec les leaders de la SOCAN et m’ont permis d’avoir une perspective unique pour comprendre les défis et le positionnement de la SOCAN sur divers processus et questions touchant les créateurs de musique.
À votre avis, quelles seront les questions les plus importantes pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années ?
L’écosystème commercial dans lequel les créateurs de musique existent évolue rapidement. Pour la première fois, la SOCAN a ingéré plus de redevances numériques (diffusion en continu) que de redevances de diffusion conventionnelle, mais beaucoup de nos nouveaux membres qui touchent des redevances ont du mal à voir la pertinence de la SOCAN dans cette nouvelle réalité.
Il incombe à la SOCAN d’être et de rester un partenaire de confiance au sein de l’équipe d’un créateur de musique. Pour ce faire, l’organisation doit se pencher sur un certain nombre de questions. Avant tout, la SOCAN doit s’assurer que les créateurs de musique disposent des outils appropriés (et fonctionnels!) pour comprendre et défendre le paiement adéquat et en temps voulu de leurs redevances. La SOCAN doit également avoir une longueur d’avance lorsqu’il s’agit de comprendre les technologies perturbatrices comme l’intelligence artificielle et les nouvelles plateformes de distribution et les impacts qu’elles ont sur le gagne-pain des créateurs de musique, mais aussi communiquer et éduquer ses membres quant aux implications réelles que ces changements auront. Enfin, la SOCAN doit continuer à tirer parti de son influence pour défendre les intérêts de ses membres auprès des décideurs, tant au pays qu’à l’étranger. Tout cela doit se faire en adoptant une philosophie selon laquelle les intérêts et les revenus des membres devraient toujours être au cœur de l’élaboration de toutes les politiques et stratégies de la SOCAN.