Décrivez vos antécédents et votre expérience dans l’industrie, et expliquez comment ils vous aideront à contribuer au conseil d’administration de la SOCAN?
C’est à l’adolescence que Kevin Kane a rejoint la SOCAN alors qu’elle s’appelait encore la CAPAC. Actif depuis plus de 45 ans, c’est un auteur-compositeur-interprète chevronné qui a des disques certifiés platine parus sur de grandes étiquettes. On le connaît surtout comme membre fondateur du groupe The Grapes of Wrath qui s’est fait connaître dans les années 80 et 90 avec des succès comme « All The Things I Wasn’t », « Peace of Mind », « Backward Town » et « O Lucky Man » et de nombreuses tournées au Canada, aux États-Unis et en Europe. Outre son œuvre avec les Grapes, Kane a sorti plusieurs albums solo et a travaillé avec des artistes d’horizons très diversifiés en tant que collaborateur, membre de leur groupe, musicien de séance et producteur. En outre, il a œuvré dans un large éventail d’emplois dans et autour de l’industrie, allant de la réalisation de vidéoclips au journalisme et à la promotion, en passant par la distribution et le commerce de détail, et même la construction et la réparation d’instruments et d’amplificateurs. Depuis 2017, Kane est également membre d’un autre groupe de rockeurs à la très longue carrière, The Northern Pikes, et il a contribué aux chansons de leurs deux derniers albums, « Forest of Love » (2019) et « Time to Time » (2023). Après avoir passé la majeure partie de sa vie à Vancouver et à Toronto, lui et son épouse ont maintenant élu domicile en Nouvelle-Écosse.
Je peux contribuer au Conseil de la SOCAN en mettant à profit mes vastes connaissances et perspectives tirées de ma longue expérience en tant que compositeur, interprète, auteur, producteur et éducateur. J’ai travaillé avec de grandes maisons de disques internationales, de petites maisons d’édition et des distributeurs indépendants, négocié des contrats avec de grands et petits éditeurs et coéditeurs, organisé des retraites pour auteurs-compositeurs, des séances de mentorat et des panels, donné des cours de production de disques au niveau postsecondaire, et je sais ce que c’est que de « monter dans la camionnette » et de partir en tournée dans toutes sortes de conditions. Je crois passionnément que les artistes et les créateurs doivent être appréciés à leur juste valeur pour la manière dont eux et leur musique enrichissent la vie de chacun. N’importe quelle expérience ou situation est nettement améliorée quand la musique en fait partie, et j’espère être dans une position qui me permette de travailler avec mes collègues compositeurs pour défendre leurs intérêts.
À votre avis, quelles seront les questions les plus importantes pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années ?
Il n’y a aucun doute qu’un problème pressant auquel sont confrontés les auteurs-compositeurs, les musiciens et tous les créateurs est la prévalence croissante de l’IA. Il est essentiel que les secteurs de la technologie et de la création ainsi que les pouvoirs publics travaillent ensemble sur des initiatives visant à protéger les artistes contre le plagiat de leur son et de leur style par les nouvelles technologies et à éviter que le grand public ne se fasse berner par des algorithmes qui prétendent être une véritable expression humaine. Les autres questions préoccupantes sont l’impact de la diffusion en continu et des technologies semblables sur les droits des membres et leur capacité à en tirer des revenus ainsi que l’effet de l’économie post-COVID sur les moyens de subsistance des interprètes et des lieux de spectacle. À l’ère des médias sociaux, un musicien doit porter de nombreux chapeaux en plus de celui de musicien. J’aimerais voir la SOCAN continuer à développer des ressources pour aider et éduquer les créateurs et les interprètes sur la façon de diversifier leurs compétences et d’entretenir des liens plus forts avec leurs collègues créateurs pour maximiser la capacité de distribuer et de promouvoir leurs œuvres. Le soutien de la SOCAN, en protégeant leurs droits en tant qu’artistes et les œuvres qu’ils produisent au pays et à l’étranger, est essentiel pour la grande diversité de jeunes créateurs émergents au Canada.