
Candidats créateurs
Le conseil d’administration de la SOCAN est entièrement composé de membres élus par leurs pairs et responsables devant eux. Le Conseil a la responsabilité de collaborer avec l’équipe de direction de la SOCAN afin d’élaborer et gérer la mise en œuvre du plan stratégique de l’entreprise, d’approuver les budgets et de collaborer avec la direction afin d’élaborer, déployer et assurer le monitorage des politiques qui permettent à la SOCAN d’accomplir son travail.
Découvrez les candidats ci-dessous.

Découvrez les candidats
Vilma Avila
Vilma Avila, est une auteure-compositrice-interprète et productrice Québécoise d’origine Panaméenne. En 2014 elle a fondé son propre Label indépendant PrimaStar Productions et aussi elle a créé une filiale en 2019 au Panama, avec l’intention d’aider des autres artistes indépendants avec leur carrière professionnelle. Elle a créé un raz-de-marée de réactions extraordinaires avec son clip A Bailar, visionné plus d’un million de fois sur YouTube.
Elle est aussi une avocate de formation spécialisée dans les sciences politiques et les droits d’auteur. Lors de son premier concert au Petit Medley de Montréal en 2010, Vilma a eu une révélation : elle devait devenir chanteuse professionnelle et réaliser son rêve dans l’industrie de la musique. Rêvant secrètement depuis toujours de monter sur les scènes du monde, elle réalise aujourd’hui sa vision. Ses chansons accrocheuses transmettent du bonheur au Canada comme en Amérique latine.
Vilma est un être humain qui croit beaucoup à la bonté, la générosité et la gratitude. C’est en étant une philanthrope qu’elle a décidé d’apporter son petit grain de sable en s’investissant à des diverses causes humanitaires, parmi elles : La Fondation Alegria, un organisme sans but lucratif venant en aide aux enfants défavorisés au Panama, organisme qu’elle a fondé avec sa famille.
Sa plus grande mission est de toucher des cœurs avec la musique, d’encourager la diversité artistique et à encourager d’autres femmes dans l’industrie du show-business pour réussir à avoir une équité de genre.
Cette mission lui a accordé le grand honneur de devenir membre du conseil et la première personne d’origine latino-américaine et la plus jeune dans toute l’histoire des conseils d’administration de deux très importantes institutions de l’industrie de la musique au Canada. (La société professionnelle des auteurs et compositeurs du Québec SPACQ, et La société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique SOCAN).
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Il faut toujours penser à l’avenir et prendre en considération les chamboulements technologiques du présent! Cependant il faut penser aussi à la crise de pandémie qu’on traverse depuis mars 2020 et continuer à nous adapter dans notre milieu. La SOCAN se bat déjà très fort pour les droits des créateurs et éditeurs de musique et a mis sur pieds plusieurs programmes pour aider nos artistes créateurs. À mon avis, continuer à mieux s’adapter et faire avancer le dossier de la loi canadienne pour réglementer l’internet par rapport aux autres moyens de distribution et diffusion est un dossier très important auquel il faut continuer à persévérer pour les 3 prochaines années.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En utilisant ma réalité d’artiste québécoise, ma formation d’avocate et mon réseau de contacts du monde des affaires et artistique. Ma passion artistique ferait de moi un membre engagé et impliqué dans l’avancement des différents dossiers prioritaires de la SOCAN. Étant une femme immigrante, j’apporte aussi un vécu et une réalité de ce qui est de l’intégration et de l’inclusion au Canada, ainsi qu’une vision internationale du marché de la musique.
Eric Beaulé
Eric Beaulé travaille dans l’industrie de la musique depuis plus de 25 ans. En tant que bassiste accompagnateur, durant plus d’une décennie, il a eu la chance de tourner au Canada, aux États-Unis et au Brésil avec divers artistes québécois, notamment; Too Many Cooks, Francine Raymond, Claude McKenzie (Kashtin) pour n’en nommer que quelques-uns. Il a fait les premières parties d’artistes Canadiens tel que Honeymoon Suite, Haywire, Doug and the Slugs, et Américain comme Dennis DeYoung (Styx). Il a également eu l’occasion de se produire dans divers festivals, dont le Festival international de jazz de Montréal, à plusieurs reprises.
Comme auteur-compositeur, il a collaboré avec plusieurs artistes, et le fruit de leurs créations s’est retrouvé dans des séries télé nationales et internationales. Dans son rôle actuel de directeur de production chez STINGRAY Music, qui consiste a produduire et acquérir du contenu musical international. Il coopère étroitement avec l’équipe de « licensing » de Stingray pour les négociations et ententes de catalogues de chansons. Passionné de l’enregistrement et la réalisation depuis plus de 20ans, sa position de directeur de production, lui permet de comprendre la réalité des créateurs qu’il engage. Eric est dans une position unique, où il est quotidiennement exposé aux deux côtés de la médaille, le business de la musique et la création.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Un des plus gros défis auquel nous sommes confrontés est probablement la dévaluation de nos droits dans un environnement numérique qui florit et évolue à tout allure.
La SOCAN doit s’assurer de veiller à ce que les taux tarifaires fixés pour les nouveaux services musicaux offrent une juste rémunération aux ayant droits, afin de permettre un avenir durable pour les créateurs de notre industrie, dans un marché de plus en plus international.
Avec tous les avancements technologiques récents, nous nous devons de développer des solutions novatrices afin de s’assurer que nos membres puissent suivre, en temps réel, l’utilisation de leur musique en ligne.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Mon expérience en tant que musicien, auteur-compositeur, ainsi que dans le milieu corporatif de la musique au cours des 12 dernières années chez Stingray Music, me permettra de mettre à profit une vaste gamme de connaissances et compétences en gestion et leadership qui pourrait profiter au conseil d’administration de la SOCAN. Je souhaite défendre les intérêts des auteurs-compositeurs dans un marché qui est en constante évolution et qui se transforme plus rapidement que les législations que nos gouvernements mettent en place.
Dana Beeler
Dana Beeler a été élevée dans un groupe familial de bluegrass et a passé son enfance dans des festivals et des concerts. Au cours des dix dernières années, elle a travaillé sur de nombreux aspects de l’industrie musicale en organisant des concerts, des festivals et des événements de toutes tailles, apportant sa passion et son dévouement à la scène musicale de Nouvelle-Écosse.
En tant que musicienne, Dana, qui était auparavant artiste solo émergente, est à la tête de l’un des groupes de rock les plus en vue de Halifax, Hello Delaware. À ce titre, elle a géré un certain nombre de tournées internationales et nationales, organisé des spectacles et dirigé le groupe au cours des cinq dernières années.
Après avoir travaillé pendant quatre ans avec Music Nova Scotia pour aider à augmenter le nombre de membres et à organiser des événements pour la communauté musicale de Nouvelle-Écosse, Dana a pris le rôle de directrice des opérations de CKDU 88,1 FM à Halifax. Elle continue à défendre la diversité et l’amélioration de l’industrie pour tous grâce à son travail au sein du conseil consultatif sur la diversité et l’inclusion de FACTOR et en tant que vice-présidente du conseil d’administration de Music Nova Scotia. Elle espère pouvoir poursuivre ce travail en tant que membre du conseil d’administration de la SOCAN !
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Alors que nous continuons dans cette nouvelle ère de COVID-19, l’impossibilité de partir en tournée a vraiment poussé les auteurs-compositeurs à se concentrer davantage sur la collecte de leurs redevances. Les membres de la SOCAN cherchent d’autres moyens pour que la SOCAN puisse défendre leurs intérêts, afin d’avoir plus de possibilités d’obtenir des redevances pour leur musique utilisée dans les podcasts, à la radio, à la télévision et au-delà.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
J’ai remarqué que le conseil d’administration de la SOCAN a une faible représentation de la côte-est actuellement, et je pense que ma connaissance approfondie de la scène musicale de la côte-est apporterait une perspective bienvenue sur la région. J’ai un vaste réseau d’artistes nouveaux et émergents de partout au Canada qui n’ont pas encore entendu parler de la SOCAN, et j’aime leur parler des possibilités que la SOCAN peut offrir sous forme de redevances, de financement (Fondation SOCAN) et plus encore !
Kathryn Berry
Kathryn BERRY a commencé sa carrière dans le secteur de la finance, où elle était chef de produit pour le financement du commerce au siège de la CIBC à Toronto. En raison du décès prématuré de sa mère d’un cancer du cerveau, Kathryn a pris du recul par rapport au secteur bancaire et s’est installée à Paris, en France, où elle a pris en charge le département financier d’une ONG internationale, l’Organisation internationale de recherche sur le cerveau. C’est à ce moment que Kathryn a appris l’ampleur des effets de la musique sur le cerveau. Elle a donc profité de ses temps libres pour apprendre l’écriture de chansons, la production musicale ainsi que la guitare.
En 2016, Kathryn a sorti son premier album financé par FACTOR, Beauty of the Brave, qui a été acclamé par la critique, créant ainsi un réseau d’artistes indépendants. Tout au long de son parcours musical, elle s’est découvert une passion pour aider les artistes émergents à s’orienter vers le côté commercial de la musique. Kathryn a créé des plans marketing et financiers pour aider les artistes émergents à obtenir des subventions gouvernementales pour leur travail et leurs tournées, tout en travaillant sur leur découvrabilité par l’entremise de présence dans des listes d’écoute ainsi qu’à la radio et dans la presse. Elle a été directrice de la gestion des artistes chez PSDMusique à Montréal jusqu’à ce qu’elle prenne sa plus récente fonction de gestionnaire du territoire canadien chez Redeye Worldwide, un important distributeur international et indépendant de musique physique et numérique.
Kathryn a écrit et joué avec une multitude d’artistes indépendants, notamment en partageant la scène du JunoFest 2017 avec A Tribe Called RED, Donovan Woods et Maria Dunn. Elle travaille actuellement sur un deuxième album en recrutant des aspirantes cinéastes à l’Université Concordia pour créer des récits visuels.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Trop souvent, lorsqu’ont lieu des négociations entre les utilisateurs et les ayants droit, les auteurs-compositeurs et les éditeurs ne sont pas invités à la table. La SOCAN a l’obligation d’être la voix de ce contingent manquant et devrait continuer à défendre et à fournir des solutions équitables pour la compensation de l’utilisation de la musique dans un nombre croissant de lieux, tant physiques que numériques.
Dans un secteur de la diffusion musicale en expansion, complexe et compétitif, les opportunités pour les artistes indépendants sont encore minimes. À peine 13 % de la musique indépendante est « découvrable » sur Spotify. YouTube, TikTok, Spotify et Apple Music sont tous influencés par l’immense pouvoir qu’exercent les grands labels, en raison de leur capacité à contribuer au résultat net grâce à l’argent de la publicité. En outre, à l’heure actuelle, les majors détiennent des parts importantes du FSN le plus influent, Spotify. La SOCAN doit anticiper la popularité croissante des plateformes non traditionnelles de diffusion de musique et assurer l’accès à tous, ainsi que des tarifs équitables pour les créateurs qui n’ont traditionnellement ni le temps ni l’argent pour défendre leurs droits.
La SOCAN a également l’obligation de se faire le porte-étendard de l’unicité et de la diversité de la communauté musicale canadienne. Le rôle de la SOCAN dans l’épanouissement et la promotion de ces genres est essentiel à leur développement et à un avenir sain pour tous les créateurs canadiens.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En tant que femme ayant une expérience dans le secteur financier tant public que privé, je peux apporter mon expertise en matière d’analyse financière et contribuer à assurer l’excellence opérationnelle. En tant que relativement nouvelle venue dans le domaine des conseils d’administration, je peux apporter une perspective nouvelle à celui de la SOCAN. En tant qu’artiste indépendante et défenderesse de la découvrabilité des artistes indépendants, je peux apporter une voix à la table où résident les majors. Je me consacre à la reconnaissance, au développement et à l’engagement de nouveaux talents de tous les milieux et de tous les sexes, et je continuerai à défendre les intérêts des artistes indépendants en tant que membre du conseil d’administration de la SOCAN.
Bobby Brass
Robert est un producteur, auteur-compositeur, agent et éditeur de Toronto qui a remporté plusieurs prix de platine.
Il a commencé sa carrière dans le groupe Kuya en décrochant des contrats avec RCA et EMI. La couverture médiatique sur BET et MTV a attiré l’attention des responsables de l’industrie du disque, ce qui leur a permis d’écrire et de produire d’autres titres. Depuis plus de 25 ans, il a tout produit, des groupes de hip-hop et de R&B Nelly, Nicki Minaj et Ginuwine, aux groupes de pop et de country Christina Aguilera, Kelly Clarkson et Eric Ethridge. Il possède une vaste expérience internationale dans la production de succès de premier plan tels que Little Mix, Exo et CNCO en Europe, en Asie et en Amérique latine.
La passion de Robert pour les premiers stades de développement et de production lui a valu de nombreuses récompenses, notamment son projet avec JRDN, qui a remporté plusieurs prix SOCAN et radio, le prix Juno 2014 du meilleur enregistrement R&B/Soul, et le single Here, et d’Alessia Cara, numéro 1 au Billboard et la moitié de son premier album qui lui a valu le Grammy 2018 du meilleur nouvel artiste et de nombreux prix SOCAN et ASCAP. On retrouve également son travail dans des publicités et à la télévision. En outre, Robert a été producteur délégué de divers projets, supervisant l’A&R, l’administration et le marketing.
Robert a créé la division de gestion de Kuya et a cofondé VLVT Tree Publishing/Warner Chappell, qui représente les créateurs et les producteurs. Ces créateurs ont ensuite sorti des chansons avec Drake, Rihanna, Meghan Trainor et bien d’autres. Aux côtés de ses partenaires, Robert a également créé un fonds investissant dans des entreprises de technologies musicales et dans des catalogues d’édition.
Sa vision ultime est de donner aux créateurs les moyens de s’exprimer pleinement, d’acquérir les compétences nécessaires pour faire carrière dans la musique et d’être rémunérés équitablement pour cela. Il partage son expérience par le biais du mentorat et de conférences. Il a donné des classes de maître à Berklee et été conférencier d’honneur lors de nombreux événements. Il est membre de la Recording Academy, de CARAS, de GMS et un ardent défenseur des auteurs-compositeurs.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Le secteur de l’industrie musicale qui connaît la croissance la plus rapide est celui des indépendants. Les plateformes de vente de musique et les marchés en ligne offrent davantage de possibilités de collaborer et de diffuser de la musique. Bien qu’il s’agisse de solutions valables, les créateurs concèdent des licences pour leur matériel sans être correctement informés sur la manière de protéger leurs intérêts. La gestion de l’identité numérique, des données et des droits pose de nombreux défis, en particulier avec les différentes sociétés et filiales soumises à des changements constants en matière de législation et de délégation de responsabilités. Il est de plus en plus difficile d’effectuer un suivi à l’étranger sur des marchés tels que la Corée et la Chine. Les membres de la SOCAN auront besoin d’aide pour s’enregistrer correctement et s’assurer que les licences sont délivrées avec les labels, les artistes, les distributeurs indépendants et les FSN.
La pandémie a paralysé le segment du direct et, compte tenu de la baisse des revenus dans tous les domaines, les auteurs devront trouver d’autres moyens de générer des revenus. Les membres devront maximiser les réseaux et les collaborations en dehors des débouchés traditionnels. Ils devront également s’équiper pour un environnement de travail à distance plus permanent. Il sera difficile de retenir les écrivains qui poursuivent une carrière dans la musique.
Une autre question est la nécessité d’une compensation équitable pour les auteurs-compositeurs. La SOCAN a été une voix forte et la communauté des membres devra continuer à être active dans la défense de ces droits.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Ma capacité à maintenir une vision, à développer des marques et à accéder à des ressources et à des financements m’a donné l’occasion de construire des carrières et des entreprises prospères. Je crois que cette expérience aux multiples facettes peut nous éclairer sur ce dont les créateurs ont besoin pour prospérer et sur la façon dont la SOCAN peut rester compétitive sur le plan international. Je me vois bien combler le fossé entre les créateurs nationaux et les territoires étrangers où les redevances d’édition et d’auteur-compositeur sont saines, comme en Corée, et remédier aux inefficacités en matière d’octroi de licences et de rapports dans ces marchés émergents influents. J’ai beaucoup d’idées sur la façon de continuer à construire la communauté de collaboration en accordant une attention particulière aux genres R&B et hip-hop qui sont le moteur de la culture à l’étranger, avec des feuilles de route solides pour le rapatriement des écrivains à l’étranger. J’ai investi dans de nouvelles entreprises de technologie musicale alimentées par l’IA et je suis consultant pour un fonds musical qui fournit des financements aux créateurs contre des revenus futurs. En outre, mon expérience de l’utilisation d’outils en ligne et de places de marché me permet d’acquérir un large éventail de connaissances sur la manière dont les membres peuvent utiliser ces nouvelles plateformes. J’ai eu accès à plusieurs des merveilleux avantages de la SOCAN et je sais comment en tirer parti avec d’autres ressources et programmes. La supervision et la direction stratégique dans ces domaines sont les domaines dans lesquels je peux apporter une contribution significative.
David Borys
David Borys est un auteur-compositeur-interprète possédant quinze ans d’expérience dans l’industrie de la musique. Pendant dix ans, il a été chanteur principal du groupe country-rock The Steel Toe Boots. Le groupe a présenté de nombreuses tournées au Canada, lancé plusieurs simples à succès et a été finaliste pour de nombreux prix. Outre ses innombrables concerts, l’expérience que David a cumulée au sein de ce groupe comprend l’organisation des tournées, la mise en marché et la promotion radio, de même que l’écriture de la majorité de leur répertoire. En 2013, David a fait appel à ses compétences pour gérer la tournée avec succès et planifier des évènements pour le compte d’autres artistes avant de devenir compositeur à temps plein. Semble-t-il que la composition lui réussit ; David compte plus de cinquante morceaux dans une vaste gamme de genres, y compris pour des émissions télévisées et pour le cinéma. Il a travaillé avec des artistes et compositeurs d’envergure mondiale et a été finaliste pour plusieurs prix soulignant le travail des compositeurs, entre autres par la British Columbia Country Music Association ainsi que la Manitoba Country Music Association. David est également un ardent défenseur des droits des compositeurs, au Canada et aux États-Unis. Il est aussi un historien du Canada publié et a enseigné l’histoire des médias, de l’art, de la culture et plus spécifiquement de la musique populaire canadienne. En tant que professeur à la University of British Columbia, David a siégé sur le comité d’équité du département d’histoire, dont le rôle vise à garantir que les politiques départementales représentent tous les groupes au sein du département, de même qu’à instaurer des pratiques équitables en matière d’emploi, d’enseignement et d’apprentissage.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
La problématique numéro un à laquelle font face les compositeurs d’aujourd’hui, et pour les trois prochaines années, est d’obtenir une rémunération équitable de la part des nouvelles plateformes médiatiques et de distribution musicale. La technologie évolue très rapidement et les structures de rémunération existantes pour les créateurs ont du mal à garder le rythme. Les créateurs doivent mener un dur combat pour recevoir les redevances adéquates liées à leur travail, qui est utilisé par les plateformes numériques et dont celles-ci tirent profit. Bien que certaines mesures aient été mises en place, il y a encore beaucoup de travail à faire en ce sens. La crise de la COVID-19 a mis en lumière à quel point les structures de rémunération actuelles sont inadéquates. Plusieurs sources de revenus, par exemple les prestations en direct, ne sont plus disponibles ; les artistes doivent donc compter davantage sur les revenus provenant des redevances pour leur assurer une certaine stabilité financière. Souvent, ces versements ne représentent pas une rémunération équitable et cela a un impact négatif sur la communauté en général. Il n’est pas simplement question de rattraper le temps perdu, mais aussi de prévoir comment les nouvelles plateformes numériques se développeront et de positionner la communauté des compositeurs de manière à lui garantir des formules équitables de rémunération ; de cette façon, les compositeurs pourront continuer à vivre du métier qu’ils aiment, et ce, d’une manière durable et juste.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Mes années passées au sein de l’industrie de la musique jumelées à mon expérience en tant qu’historien, enseignant et auteur me permettent d’offrir au conseil une vaste gamme de compétences qui seront mises à profit pour améliorer le quotidien des créateurs. Ma connaissance des opérations du gouvernement canadien, des lois relatives aux droits d’auteur au Canada et aux États-Unis, de même que de l’histoire du combat pour une rémunération équitable font que je comprends particulièrement bien des défis auxquels nous avons fait face ; je me retrouve donc en position favorable pour élaborer les étapes que nous devrons franchir pour faire avancer la cause. En tant que conférencier expérimenté doté de compétences interpersonnelles solides, et étant un joueur d’équipe efficace avec une compréhension détaillée de l’industrie de la musique, je peux discuter des droits des créateurs et les représenter dans plusieurs arènes — des halls ministériels aux salles de conférence en passant par les salles de classe et congrès musicaux. Je serai un représentant dévoué et enthousiaste pour les créateurs de l’ensemble du pays et je poursuis mon apprentissage sur la nature de notre industrie en constante évolution, afin de mieux représenter les créateurs et, surtout, d’aider à anticiper des défis à venir. Nous devons continuer de nous mobiliser et le combat pour une rémunération équitable a besoin de représentants forts et dévoués. En tant que membre du conseil d’administration de la SOCAN, je serai ce représentant.
Alysha Brilla
Alysha Brilla est une auteure-compositrice, productrice et polyinstrumentiste qui a été finaliste aux JUNOs à trois reprises. Ses compositions ont été en vedette au cinéma, à la télévision et, à l’échelle internationale, sur les scènes de nombreux festivals. En 2010, Brilla a fondé Sunny Jam Records, une maison de disques qui lui a permis de lancer de manière indépendante cinq albums autoproduits. Tout en enregistrant et en effectuant des tournées au cours des 15 dernières années, Brilla également enseigné les arts et le mieux-être par le biais de la création auprès des jeunes un peu partout au pays et elle a mis de l’avant la narration d’histoires et l’expression créative par l’écriture de chansons. Lauréate du prix du producteur de l’année aux Independant Music Awards 2018 et souvent invitée à participer à des panels sur la valeur de la diversité des voix, Brilla se passionne pour l’intégration de la biodiversité dans l’écosystème musical. Brilla a fait partie du comité consultatif de MusicOntario et a défendu les intérêts des femmes dans l’industrie de la musique.
La musique, les écrits et les philosophies de Brilla sont inspirés par le fait d’avoir grandi avec des parents issus de deux milieux culturels et religieux différents : un père musulman indo-tanzanien qui a immigré au Canada et une mère chrétienne de descendance européenne. Élevée à Brampton, en Ontario, la jeunesse dynamique de Brilla et ses influences culturelles croisées ont encouragé une réflexion unique et originale. Cette pensée originale et ces valeurs fondamentales informent l’éthique des pratiques de Brilla selon laquelle la musique est une force de guérison.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Nous sommes à un moment charnière dans le monde de la musique où l’écriture, la composition, l’édition et la synchronisation n’ont jamais été aussi importantes pour les artistes et l’industrie. Notre communauté musicale canadienne a été affectée par Covid19 et donc, je crois que les trois prochaines années seront consacrées à aider les membres de la SOCAN à apprendre, à élaborer des stratégies, à s’adapter et à évoluer vers des créateurs dynamiques qui utilisent l’écriture, l’enregistrement et la communication à distance pour créer une nouvelle vague de musique et de flux de revenus. En 2019, on estime que 87 M$ ont été perçus uniquement à partir des sources numériques. Nous continuerons à développer l’octroi de licences musicales, la profondeur, l’exactitude et la rapidité des répartitions de redevances et à véritablement aider les créateurs et les éditeurs qui font de la SOCAN l’organisation qu’elle est. Nous sommes tous en période de transition et je sais que les membres comme moi veulent qu’une organisation de premier plan comme la SOCAN continue à démontrer sa capacité à être un roc pour les créateurs, les éditeurs et les artistes.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Ma pensée dynamique et créative me permet de toujours voir les choses à vol d’oiseau, la vue d’ensemble et la vision positive de tout ce à quoi je prête mon cœur. En tant qu’auteure-compositrice, l’intérêt supérieur des membres de la SOCAN est ma priorité. Je connais la passion, la lutte et la nécessité pour les créateurs d’être soutenus autant que possible et je sais combien chaque sou de redevance et chaque opportunité peuvent être importants. J’arrive à la table avec une voix unique en tant qu’auteure-compositrice et productrice biraciale et queer qui a toujours été heureuse dans cette marginalité ; je peux m’identifier aux milliers de membres de la SOCAN qui sont indépendants et autoreprésentés. Ayant dirigé ma propre maison de disques indépendante pendant des années, je suis habituée à prendre des décisions commerciales éclairées. Je peux également m’identifier aux mécanismes des grands labels et éditeurs puisque j’ai aussi participé à cet aspect de l’industrie et avec les gens qui mettent leur passion au service de la musique. J’ai une vision équilibrée, une passion pour l’innovation et le désir de bâtir des ponts là où l’espace semble le réclamer. Mes nombreuses années de tournée et de gestion de mon groupe, d’animation d’ateliers pour les jeunes et de travail avec diverses organisations m’ont appris à communiquer avec clarté et soin. Je suis ce que je suis en raison de mes nombreuses expériences et j’aimerais apporter cette diversité au conseil d’administration de la SOCAN.
Stacey Brown
Stacey Brown est une compositrice, enseignante et traductrice basée à Montréal. Elle a été vice-présidente de la Ligue canadienne des compositeurs et du Réseau canadien pour les musiques nouvelles, présidente du comité sur l’équité de la LCC ainsi que membre du conseil et conseillère artistique pour Codes d’accès.
Qualifiée de « compositrice à surveiller » (Broad Street Review), le travail de Brown a été financé par des subventions du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et lettres du Québec, de la Fondation SOCAN et d’autres organismes. Sa production musicale — décrite comme « organique » (Le Devoir), « puissamment touchante » (Vancouver Observer) et « montrant un don pour l’orchestration habile » (Bachtrack) — comprend des œuvres de concert, du solo à l’orchestre, ainsi que de la musique pour le théâtre, la danse et l’opéra. Parmi ses commandes orchestrales figurent le cycle de chansons pour contre-ténor L’horreur de constater qu’on nous oubliera (2015), Perspectives, inspirée de l’art visuel (2017), et le concerto pour trompette En soi, in and of itself (2019). Parmi ses œuvres récentes en musique de chambre, citons (un) done pour ensemble Pierrot et deux chanteurs (2016), Lachrimae Viventium et Lorasirme Ryny Their Galliard (2019) pour consort de violes, Urgent Solitudes (2019) pour voix, violoncelle et piano, et Moment (2020) pour clarinette, violon et piano.
Brown a remporté plusieurs prix pour sa musique, dont le prix Maria Anna Mozart 2019 de Symphony Nova Scotia. Ses compositions ont été jouées au Canada et aux États-Unis par des ensembles tels que l’Orchestre Métropolitain, Les Voix Humaines, l’Orchestre symphonique de Kamloops et le Philadelphia Orchestra, sous la direction de chefs d’orchestre tels que Dina Gilbert, Yannick Nézet-Séguin et Nicolas Ellis. Compositrice agréée du Centre de musique canadienne, professeure adjointe de musique et traductrice français-anglais expérimentée, Stacey Brown est diplômée en composition de l’université de Victoria (BMUS) et de l’Université de Montréal (DMUS ; MMUS), ainsi qu’en traduction de l’université Concordia (Gr.Dip).
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
La question de la rémunération équitable sera probablement en tête de nombreuses listes lors de cette élection, comme lors des élections précédentes. Dans l’actuel contexte pandémique où la présence en ligne augmente, le plaidoyer autour de la monétisation des nouvelles sources de revenus (tarifs numériques, partenariats, législation) est sans aucun doute une préoccupation croissante pour de nombreux membres. Mais il y a aussi des défis actuels liés aux mécanismes existants d’octroi de licences, de rapports et de répartition des redevances qui doivent continuer à être abordés afin d’avoir un impact positif sur les moyens de subsistance des membres de la SOCAN. Un leadership visionnaire, des politiques et des tarifs équitables dans un paysage en constante évolution, une transparence accrue, des processus internes rationalisés, des membres responsabilisés dans la collecte de leurs revenus durement gagnés. Voilà selon moi quelques secteurs clés pour les membres de la SOCAN au cours de trois prochaines années.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Je suis une personne qui pose beaucoup de questions et je crois que c’est un avantage, car cela permet une compréhension nuancée et élargie des préoccupations actuelles. Ma nature analytique et mon style de leadership collaboratif sont des forces qui m’ont bien servie lors de mes précédentes expériences d’administratrice. On m’a souvent qualifiée de médiatrice naturelle, mais je ne crains pas de prendre des décisions ou de débattre lorsque cela peut déboucher sur une meilleure décision pour les gens que nous représentons. Je suis une militante passionnée qui croit au respect et au franc-jeu. En tant que compositrice de musique de concert depuis plus de deux décennies, je peux apporter une connaissance très personnelle des spécificités de ce secteur de l’industrie musicale, et je peux parler des nombreux problèmes de rémunération et de droits auxquels les compositeurs sont confrontés. J’apporterai au conseil d’administration de la SOCAN de solides compétences en communication dans les deux langues officielles, une volonté manifeste de jouer un rôle actif dans les activités et les initiatives du conseil et un engagement profond à écouter les préoccupations des membres qui comptent sur la SOCAN pour faire de leurs intérêts supérieurs une priorité.
David Bussières
Co-fondateur du duo Alfa Rococo, David Bussières a assuré la création et la production des 4 albums et des centaines de spectacles du groupe. Alfa Rococo a reçu deux prix Félix en 2008 et obtenu plus de 12 autres nominations depuis lors. En plus de 15 ans de carrière, David a participé à de nombreux projets musicaux et a joué dans de nombreux festivals au Québec et à l’étranger. Parallèlement à ses activités artistiques, David s’intéresse aux mécanismes de rémunération des créateurs dans la nouvelle économie numérique de la musique. C’est ce qui l’amènera à fonder le RAM (Regroupement des artisans de la Musique) à l’automne 2016, afin de permettre aux artisans du secteur musical de s’exprimer d’une voix unie afin de définir un modèle économique plus équitable pour les artistes. David siège également au conseil d’administration de l’Union des artistes (UDA), au conseil d’administration d’ARTISTI ainsi qu’à celui de Métamusique.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Je crois qu’il y a un enjeu majeur au niveau de la fréquence des distributions et des paiements. Si on veut offrir au métier de créateur d’oeuvres musicales une viabilité et une pérennité, on doit absolument faire en sorte que les conditions de travail des artistes soient plus stables et exemptes du stress de l’inconnu face à leurs sources de revenus. À mon sens, la technologie de collecte et de distribution devrait permettre des paiements sur une base mensuelle. Je crois aussi que les systèmes informatiques, le portail web et l’accès aux membres devrait être modernisé et offrir plus d’outils aux créateurs afin d’analyser et d’optimiser la diffusion de leurs oeuvres.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Grâce à mon expérience au sein des CA de Artisti, de l’UDA et de Métamusique, ainsi qu’à mon implication dans le RAM, je crois avoir un portrait très clair des enjeux actuels dans l’industrie de la musique et de leurs conséquences sur les créateurs. Cela m’a également permis de bien assimiler le fonctionnement d’une société de gestion collective ainsi que les mécanismes de gouvernance d’un conseil d’administration. En ce sens, je crois avoir une longueur d’avance et être en mesure d’attaquer sans plus tarder les dossiers actuels et d’y apporter mon regard de créateur à la fois actif dans le milieu et impliqué dans les débats présents dans notre industrie.
Patrick Chessell
Pat Chessell joue de la musique depuis aussi longtemps qu’il est en vie. L’auteur-compositeur, chanteur et guitariste basé en Colombie-Britannique a commencé sa carrière en se produisant avec le musicien de Belfast Danny Burns, qui était bien connu dans les cercles du jazz et de la musique celtique. Maintenant dans la mi-trentaine, Chessell est devenu un artiste très apprécié dans l’Ouest canadien, jouant dans les meilleurs festivals, boîtes de nuit, théâtres et événements spéciaux de la région. Il donne souvent plus de 200 spectacles par an en solo ou avec son groupe.
Les 15 dernières années l’ont vu lancer 4 albums en plus de participer à un grand nombre d’enregistrements d’autres artistes. Ses deux derniers albums ont été enregistrés au Warehouse Studio, le légendaire lieu d’enregistrement appartenant au rockeur canadien Bryan Adams, et ont vu la participation de musiciens tels que Steve Dawson, Geoffrey Kelly (Spirit of the West) et le légendaire violoniste irlandais Gerry O’Connor. Pat Chessell a joué dans tout le Canada, aux États-Unis et dans son pays ancestral, l’Irlande. Il a assuré la première partie de nombreux artistes de renom comme Jim Byrnes, Delhi 2 Dublin et The Town Pants. Chessell possède un vaste catalogue de chansons écrites par lui-même et a également coécrit des chansons avec Ivan Boudreau, John Bowman, Bruce Coughlan et Larry Hennessey, une vedette de la radio de Vancouver.
Pat Chessell a également travaillé dans le domaine de l’éducation au cours des 8 dernières années et il est titulaire d’un baccalauréat en histoire de l’Université Simon Fraser à Burnaby, en Colombie-Britannique. Il s’est également impliqué dans de nombreuses causes philanthropiques, notamment en enregistrant un album qui a permis de récolter des fonds pour des organisations caritatives d’anciens combattants canadiens et en organisant des événements pour le Danny and Bridie Burns Community Fund, un fonds qui fournit de la nourriture, de l’autonomisation et de la défense au sein de la communauté grâce à des dons, des prix et des bourses.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Je pense que la plus grande question à laquelle sont confrontés tous les membres de la SOCAN est de savoir comment nous pouvons travailler ensemble pour nous remettre des effets paralysants que la pandémie a eus sur l’industrie du divertissement dans son ensemble. La lumière est au bout du tunnel, mais nous devons nous unir pour élaborer un plan d’action qui permettra à l’industrie de se remettre sur pied et, espérons-le, de grandir. Outre les effets du Covid 19, un autre problème auquel sont confrontés les membres de la SOCAN est le fait que les auteurs-compositeurs ne reçoivent pas un salaire équitable dans le nouveau paysage de la diffusion en continu. Il s’agit d’une question qui devait être améliorée avant même la pandémie et si j’étais élu administrateur, j’aimerais faire de cette question une priorité. En plus de perfectionner leur art et d’écrire de la bonne musique, les auteurs-compositeurs doivent désormais posséder des compétences en matière de technologie, d’enregistrement, de production et d’arrangement pour réussir. Il serait bon que les auteurs-compositeurs aient accès à davantage de formations dans ces domaines extérieurs pour les aider à diffuser leurs chansons.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
L’une des raisons pour lesquelles je propose ma candidature au conseil d’administration de la SOCAN est que je veux redonner à une organisation dont j’ai toujours été fier d’être membre. J’apporterais au conseil d’administration de la SOCAN mes connaissances, mes compétences, mon expérience et ma passion pour aider les auteurs-compositeurs et les éditeurs canadiens. En tant que personne qui croit fermement à la diversité et à l’inclusion, je pense avoir un haut niveau d’intégrité personnelle et le courage d’aborder des sujets épineux. J’ai toujours été ouvert au changement et aux nouvelles idées et je suis déterminé à apprendre ; je suis prêt à prendre le temps de me renseigner sur mon rôle et sur la façon dont je peux servir au mieux le conseil et, en fin de compte, tous les membres de la SOCAN. En tant que musicien indépendant depuis près de vingt ans, j’ai acquis des compétences commerciales et financières qui me donneront une bonne base pour ce rôle. Je serai toujours à l’écoute des préoccupations des membres et je prendrai le temps de servir la SOCAN au mieux de mes capacités.
Patricia Conroy
L’écriture a été centrale au succès de Patricia tout au long de sa carrière musicale.
Dès son premier album, « Blue Angel », sur lequel elle signait plusieurs pièces, il est devenu évident qu’elle avait l’écriture de chansons dans le sang.
Elle a écrit de nombreux succès comme « Direction of Love », « Keep Me Rockin », « Bad Day for Trains », « I Don’t Wanna Be the One », et bien d’autres encore.
Elle a reçu de nombreux prix au fil des ans, notamment Canadian Country Female Vocalist, Independent Female Vocalist of the Year (3 fois), Album de l’année, et Chanson de l’année, pour n’en citer que quelques-uns.
Patricia se concentre maintenant sur l’écriture de chansons pour d’autres artistes et plusieurs de ses chansons ont été enregistrées par de grandes vedettes de la country canadienne comme Meghan Patrick, Leaving Thomas, Jake Mathews, Rivertown Saints, Michelle Wright, Jimmy Rankin, Emerson Drive, Bobby Wills, Chad Brownlee, Kansas Stone, Small Town Pistols, Jessica Mitchell, Aaron Pritchett, Beverley Mahood, Leah Daniels et Tebey, notamment.
Elle a également écrit pour Trisha Yearwood, Reba et un succès No 1 pour Lady A.
Patricia habite Nashville, au Tennessee, et elle écrit pour Slaight Music Publishing.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
J’ai tant appris au cours des trois dernières années en tant qu’administratrice au conseil de la SOCAN. J’ai surtout compris encore plus en profondeur l’incroyable quantité de travail que l’équipe de la SOCAN accomplit. Nous avons surmonté de nombreux défis et résolus de nombreux problèmes. Nous avons certainement tiré de nombreuses leçons, également. Une équipe encore plus solide est en place et notre travail ne fait que commencer.
J’aimerais avoir plus de commentaires et de suggestions de la part des membres. C’est leur avenir et notre travail est de nous assurer qu’ils puissent continuer à faire ce qu’ils font le mieux et à être rémunérés adéquatement pour ce travail. Ce ne sont pas les esprits créatifs qui manquent !
Y a-t-il une vie après la diffusion en continu pour un auteur-compositeur ? Est-ce le moment idéal pour faire appel au sens de l’équité des gens ? Nous allons continuer à chercher des solutions tout en célébrant les petites et les grandes victoires de nos membres durant cette époque de grandes transformations. Encourageons-nous mutuellement et faisons savoir à nos membres que nous sommes une seule et même équipe.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Il est temps d’aller de l’avant et de replacer l’accent sur nos membres. C’est là que je me sens le plus interpellée pour me lever et me battre pour l’équité.
En tant qu’auteure-compositrice-interprète, je peux certainement comprendre l’évolution des droits d’auteur dans le cadre de la diffusion en continu, des spectacles, etc. L’interdiction de spectacles en personne a été un dur coup. Nous devons continuer à innover, à cogner à plein de portes et à prouver que nous pouvons être un vecteur de changements positifs. Je crois que je suis une voix pour les créateurs parce que je les entends et je les écoute. Ils doivent savoir que nous sommes là pour eux. Ce serait pour moi un honneur de pouvoir continuer mon travail à ce chapitre.
Sari Dajani
Outre ses talents de chanteur et de musicien, Sari Dajani est aussi auteur-compositeur ainsi que réalisateur. Il a écrit, arrangé et réalisé pour quelques-uns des plus grands interprètes nationaux et internationaux, ainsi que pour plusieurs films et plus de 100 émissions de télévision.
Récipiendaire de 5 prix du prestigieux Billboard Magazine et du Parent Choice Award aux É.-U., pour meilleure production audio pour enfant, il est également récipiendaire (aux côtés de Iohann martin et Rudy Toussaint) de 2 prix de la SOCAN pour musique de télévision (national) ainsi que de 9 nominations au prix Gémeaux.
Depuis 24 ans, Dajani est compositeur/réalisateur de musique pour image chez Dazmo Musique à Montréal. Il est également le fondateur de PSD Musique.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Nouvelles sources de revenus et nouvelles plates-formes musicales dans notre industrie en constante et rapide évolution.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Plus de 35 ans d’expérience dans les différentes facettes de notre industrie en tant qu’auteur-compositeur, producteur, musicien, éditeur et éducateur.
Victor Davies
Les œuvres de Davies incluent des concertos, des symphonies, de la musique de chambre, des opéras et un grand oratorio (Révélation pour solistes, chœur et orchestre), ainsi que 600 chansons pour enfants pour CTV (Let’s Go! et The Rockets 7). Son Mennonite Piano Concerto (enregistré par le London Symphony Orchestra [R.-U.]) est l’œuvre classique canadienne la plus demandée sur la CBC et elle a souvent été jouée sur Classic FM (UK), l’American Public Radio et en concert en Chine, en Europe, au Canada et aux États-Unis. Parmi ses nombreuses commandes, citons des œuvres pour le chef d’orchestre Bramwell Tovey, les orchestres symphoniques de Winnipeg et de Vancouver, le Festival international d’orgue de Calgary, les Jeux olympiques d’hiver (Vancouver 2010), Royal Winnipeg Ballet (The Big Top — présenté 52 au Canada et un spécial télévisé a été vu partout dans le monde), Manitoba Opera, Toronto’s Opera In Concert, Famous People Players (chanson thème sur Broadway — Colours in the Dark), et compositeur/directeur musical pour Cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux panaméricains (Winnipeg 1999). On compte parmi ses opéras : The Importance of Being Earnest (Stratford Summer Music), l’opéra rock Beowulf (New York), Transit of Venus (Manitoba Opera), A Tale Of Two Cities (Toronto Summer Opera Lyric Theatre), et The Ecstasy of Rita Joe (Opera In Concert [Toronto]. Il a reçu un prix Gemini pour « Honour Before Glory » en plus de signer la trame sonore d’autres films primés tels que : The Last Winter [Fox Video], The Nutcracker Prince [Warner Bros.] et For the Moment [20th Century Fox].
Il a étudié à l’Université du Manitoba, à l’Indiana University et il a également étudié la direction d’orchestre avec Pierre Boulez. Il a commencé sa carrière comme compositeur, pianiste et chef d’orchestre à Winnipeg, puis s’est installé à Toronto où il s’est fait une réputation de compositeur de premier plan au Canada et a siégé au conseil d’administration de nombreuses organisations de compositeurs : Ligue canadienne des compositeurs [président], Centre de musique canadienne, Guilde des compositeurs canadiens de musique à l’image, SOCAN et Fondation SOCAN [actuel président].
En 2014, il a été reçu membre de l’Ordre du Canada : « Victor Davies est un fervent défenseur de la communauté musicale créative du Canada et l’un de nos compositeurs les plus aimés ». www.victordavies.com
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
1) La SOCAN doit faire pression sur le gouvernement pour modifier la loi sur le droit d’auteur afin que les membres obtiennent une plus grande part des revenus provenant d’utilisations telles que les contenus générés par les utilisateurs sur YouTube, Facebook et de nombreuses autres nouvelles utilisations sur des services où la musique des créateurs est sous-évaluée.
2)La SOCAN doit passer plus de temps sur le terrain avec ses membres afin de mieux comprendre leurs défis au quotidien. Le niveau de compétences à la SOCAN est incroyablement élevé, mais le personnel est parfois isolé dans des silos et ne comprend pas vraiment les problèmes rencontrés par les membres dans leur vie professionnelle quotidienne. Un bon exemple de cela est le portail des membres où ces derniers devraient pouvoir visualiser leurs catalogues en ligne. De plus, lorsqu’une nouvelle œuvre est déclarée, les informations pertinentes devraient être visibles immédiatement ou dans un laps de temps très court prédéterminé (une journée, par exemple). Les membres devraient voir des informations précises aussi immédiatement que possible sur les titres, les parts, la paternité, la durée, etc., sur le portail afin d’avoir une certitude concernant la déclaration d’une œuvre et de ses composants. Cela vaut également pour les rapports de contenu musical.
3) La SOCAN doit donner à une grande diversité de créateurs émergents les moyens d’atteindre leur plein potentiel, ce qui leur permettra d’être fidèles à la SOCAN et, par conséquent, de bâtir une solide industrie locale.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
1) Je veillerai à ce qu’une stratégie de relance et de croissance soit mise en place pour la SOCAN, tout en soutenant la direction dans ses efforts pour faire de la SOCAN une organisation plus attentive aux besoins de ses membres.
2) En tant que représentant de la nouvelle musique classique, les membres du conseil d’administration doivent être informés de la nécessité d’avoir un représentant pour la nouvelle musique classique au sein de la division des services aux membres. Comme notre musique est internationale, cette personne devra connaître les droits d’exécution et de reproduction partout où notre musique est exécutée — (Canada, États-Unis, Australie et Europe…). Ce représentant devrait également cultiver des contacts dans le domaine de la nouvelle musique classique dans les sociétés de ces territoires afin de faciliter les possibilités de représentation et de perception.
3) En tant que membre de longue date du conseil d’administration, je suis conscient des défis internes et externes auxquels la SOCAN a dû faire face au cours de son histoire. Il est essentiel de consigner la mémoire institutionnelle du Conseil et de la rendre accessible aux membres du Conseil, anciens et nouveaux, afin qu’ils puissent comprendre comment la SOCAN a évoluée, et qu’ils puissent utiliser cette histoire pour éclairer de nouvelles initiatives. Cela ne veut pas dire que l’histoire doit contrôler l’avenir, mais seulement qu’elle peut nous remémorer les solutions aux défis du passé et les raisons pour lesquelles la SOCAN a été créée. Je veillerai à ce que ce processus et cette structure soient mis en place.
Vince Degiorgio
Surtout en tant qu’artiste lyrique et mélodique sans frontières, mes chiffres de ventes et de diffusions en continu se comptent en millions.
Au cours de la dernière décennie, j’ai écrit des chansons avec mon partenaire d’écriture David Schreurs pour Caro Emerald, qui a vendu 2,5 millions d’albums, ce qui en a fait une superstar. Parmi ces records, on pense à l’album qui est demeuré en première position des palmarès hollandais le plus longtemps de l’histoire en plus d’un album #1 au Royaume-Uni et j’ai coécrit tout son répertoire. J’ai également collaboré avec Guy Chambers (Robbie Williams, Rufus Wainright). J’ai également récemment écrit quatre chansons sur le plus récent album de Matt Dusk. Mes chansons ont été synchronisées plus de 200 fois. Parmi mes chansons les plus marquantes, on retrouve « Merry Christmas Happy Holidays » de N’ Sync qui vient tout juste de passer le cap des 100 millions d’écoutes sur Spotify. Au Canada, mes classiques sont des succès comme « My Forbidden Lover » de Tapps (8M/5M de diffusions en continu) ainsi que l’incontournable « You’re a Superstar » de Love Inc., qui a connu encore plus de succès au Royaume-Uni qu’au Canada. Tout ce qui précède continue à faire de moi l’un des écrivains les mieux rémunérés de la SOCAN. Ma vaste expérience internationale en tant qu’auteur est à l’épreuve de tout et je suis le Canadien le plus enregistré au Japon et historiquement aussi à Taiwan. Mes chansons ont été enregistrées dans plus d’une douzaine de pays et de langues. J’ai joué un rôle personnel en donnant à plus de 50 Canadiens — tous membres de la SOCAN — leur première « cut » ou enregistrement international.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Je crois que la transparence est la principale préoccupation de la SOCAN, car c’est l’argument de vente de presque toutes les autres organisations de notre industrie. Je suis convaincu qu’un service à la clientèle et un mandat de service à la clientèle amélioré avec des superviseurs visibles et actifs seront essentiels. Les taux de redevance sur la diffusion en continu seront à l’avant-plan, ainsi que le propre message de la SOCAN sur la manière dont elle entend améliorer ces chiffres pour ses membres. Je crois aussi que la SOCAN doit d’une manière ou d’une autre mettre quelqu’un à plein temps dans la région de l’Alberta, car Edmonton est l’un des grands marchés pour les interprètes et les créateurs. Un de mes objectifs personnels sera la création d’une formation « SOCAN 102 » afin d’apprendre à nos membres à passer à l’étape suivante de leur carrière. Il est vital que des voix progressistes guident notre avenir.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
J’ai une grande expérience des conseils d’administration, je connais mes collègues auteurs, j’ai une connaissance approfondie de l’industrie internationale de la musique et de la manière dont elle affecte et aide les auteurs. Ma connaissance du travail en réseau est sans précédent, puisque j’ai organisé l’un des premiers camps d’écriture internes et en ai produit plus de 100 avec un vaste réseau mondial. Je me soucie des autres, j’ai un bon esprit d’équipe et je suis prêt à investir mon temps et mon énergie pour le plus grand bien de la mission de la SOCAN, qui est l’une des plus grandes organisations de droits d’exécution au monde.
Damhnait Doyle
Auteure-compositrice-interprète maintes fois primée, Damhnait Doyle fait de la musique depuis 25 ans — seule et avec ses groupes Shaye et The Heartbroken. Damhnait livre avec constances des chansons solides qui touchent le cœur de son public et ses prestations convaincantes qui font vibrer les salles de spectacle. Damhnait compose actuellement pour la télévision jeunesse, TVO/Nelvana et a passé une grande partie de l’année 2020 comme animatrice invitée de l’émission Weekend Mornings de la CBC.
Passionnée par les droits des artistes, Damhnait consacre également son temps à promouvoir les intérêts de tous les auteurs-compositeurs canadiens. Elle siège aux conseils d’administration de la SOCAN et du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens depuis 2018 ainsi qu’à celui de la Songwriters Association of Canada.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Nous devons trouver une voie pour introduire et appliquer nos lois Cancon dans le monde du streaming. Les plateformes musicales numériques ont une influence énorme qui était autrefois réservée à la radio. Les artistes canadiens doivent bénéficier des lois que nous avons mises en place pour préserver notre culture canadienne. Ensuite, nous devons faire en sorte que les gens soient correctement payés pour leur travail.
Le fait est que les musiciens de la classe moyenne n’existent plus. Les meilleurs auteurs-compositeurs de notre pays n’ont tout simplement pas les moyens de créer de la musique. Il semble que lorsque les gens choisissent de créer de la musique, ils choisissent une vie d’insécurité financière, sans aucun des avantages dont bénéficient les autres personnes travaillant dans l’industrie de la musique. Pas d’assurances santé, pas d’économies pour la retraite. Dans le climat actuel, nous tenons ça pour acquis. Pourtant notre travail a une valeur, et nous aussi.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Si je suis élue, je continuerai à défendre l’intérêt supérieur de mes pairs, vous, les gens qui m’ont élue. Je sais d’expérience les difficultés auxquelles notre communauté créative est confrontée et je continuerai à l’aider de toutes les manières humainement possibles.
Darren Fung
Deux fois lauréat aux Canadian Screen Awards et finaliste pour le prix de l’International Film Music Critics Association avec plus de 100 crédits de composition à son actif, Darren Fung est un compositeur très influent et respecté dans le monde de la musique de concert et de la musique de film. Son travail sur les ouvrages de Niobe Thompson The Great Human Odyssey et Equus : Story of the Horse a été largement salué par la critique au Canada et à l’étranger, remportant les Canadian Screen Awards 2016 et 2019 de la meilleure musique de non-fiction.
Ses œuvres de concert et ses arrangements ont été interprétés par les orchestres de Toronto, Vancouver, Edmonton, Calgary, Victoria, Kitchener-Waterloo et du Centre national des Arts, ainsi que par le Tapestry Opera de Toronto. Il a dirigé ou dirigera bon nombre de ces orchestres lors des concerts de la musique de Human et Equus. Son porte-folio très varié inclut notamment une réinterprétation du très célèbre Hockey Theme pour CTV et TSN ainsi que le thème musical de l’émission matinale de CTV, Canada AM. Les musiques de film de Darren ont été entendues dans les plus prestigieux festivals de cinéma comme Toronto, Cannes et Sundance, et de nombreux autres.
Même s’il est établi à Los Angeles, les liens de Darren avec le Canada sont très forts. Il a récemment quitté son poste de second vice-président de la Guilde des compositeurs canadiens de musique à l’image, mais reste actif au sein du conseil d’administration. Il a été responsable de la croissance et de la transformation d’un grand nombre de ses programmes populaires comme le programme de lecture orchestrale et le programme de mentorat, et il a joué un rôle de premier plan dans de nombreux processus de rédaction de demandes de subventions et d’élaboration de programmes. Darren agit également comme conseiller de programme pour la résidence Slaight Music du Canadian Film Centre et il siège au conseil d’administration du programme de développement du leadership en matière de politique publique Action Canada. Avant le confinement de la pandémie, il se réveillait bien trop tôt pour pratiquer l’aviron avec le Los Angeles Rowing Club et se couchait bien trop tard pour pouvoir jouer au hockey. Il a depuis adopté un vélo de route, mais admet sans ambages qu’il est vraiment mauvais dans les trois sports.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
La diffusion en continu et la consommation numérique de musique ont complètement bouleversé le paysage commercial dans lequel les créateurs de musique évoluent. Au moment même où notre communauté essaie de comprendre ce qui se passe, nous réalisons que la seule constante est le changement. La SOCAN doit pouvoir s’adapter à mesure qu’elle poursuit son rôle de chef de file dans la défense et la protection des droits des intervenants du secteur de la musique.
Je crois que les plus grandes priorités de la SOCAN sont :
évaluer les tarifs qui sont perçus sur les services de diffusion en continu et d’étudier plus avant et mettre en œuvre, si nécessaire, des changements qui garantissent une répartition plus équitable de ces revenus ;
défendre les intérêts des créateurs et éditeurs de musique, en particulier à la lumière des récents efforts de certaines grandes entreprises pour contourner la nature collective du régime de licences de la SOCAN ;
promouvoir l’importance de la musique canadienne et de son impact économique auprès du grand public, des décideurs et des politiciens ;
évaluer continuellement les ambitieux plans d’expansion des affaires de la SOCAN, en trouvent un juste équilibre entre stabilité, durabilité et croissance ;
s’appuyer sur une culture où les membres sont payés plus précisément et plus rapidement, et promouvoir une culture de l’innovation qui encourage le meilleur service possible adapté à la trajectoire de carrière d’un membre ;
veiller à ce qu’un solide plan de succession de la gouvernance soit mis en place à mesure que les membres actuels du conseil d’administration se retirent.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En tant que compositeur actif à la fois dans le monde du concert et de l’écran, l’attribut le plus important que je puisse apporter au conseil d’administration de la SOCAN est ma perspective de compositeur relativement jeune, mais bien établi. Je suis fier de mon histoire en tant que facilitateur au sein de notre communauté et défenseur des compositeurs, et j’apporte l’expérience de ma participation à deux conseils de gouvernance nationaux (Guilde des compositeurs canadiens de musique à l’image [SCGC] et Action Canada). Ceux qui ont travaillé avec moi peuvent témoigner de mon engagement, de ma persévérance, de ma perspicacité et de mon horrible sens de l’humour.
Dans le cadre de mon travail de sensibilisation pour la SCGC, j’ai eu l’occasion de travailler avec l’équipe de la SOCAN sur un certain nombre de dossiers. Deux projets se démarquent, pour moi. Tout d’abord, la consultation de la communauté des compositeurs audiovisuels en émergence au chapitre des services aux membres. Deuxièmement, la tenue d’un « hackathon » pour mieux servir les membres AV grâce à l’innovation. Ces opportunités m’ont non seulement permis de développer des relations avec des membres clés de l’équipe de direction de la SOCAN, mais elles m’ont également donné un aperçu de son fonctionnement interne. Cela dit, j’ai l’impression d’apporter un point de vue extérieur qui est si important pour tout conseil de gouvernance.
Daniel Russo Garrido
Je suis un chanteur, compositeur, producteur, interprète, DJ et animateur radio mexicanadien de la génération hip-hop qui mélange la modernité avec la musique latine traditionnelle comme la cumbia, la salsa et le reggaeton. Je travaille dans ce domaine depuis l’âge de 15 ans (25 ans déjà), au Canada et à l’étranger avec des centaines d’artistes allant de l’underground mondial aux superstars régionales. Au fil des ans, j’ai gagné un JUNO, 3 Félix (ADISQ), 1 prix GAMIQ et un tas d’autres prix dont pratiquement personne ne se souvient, à part moi. Je suis diplômé en histoire de l’UQAM et je termine cette année un MBA aux HEC (D.E.S.S. Gestion des Entreprises Culturelles). Je suis un fils, un frère, un mari, père de deux enfants, j’ai la double citoyenneté (Canada & Mexique) et je parle 5 langues, travaillant sur le 6e au moment d’écrire ces lignes. Googlez-moi ou visitez le www.boogat.com pour en savoir plus.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Aller chercher les droits de nos ayants droit là où ils sont. Je pense principalement aux micropaiements issus du streaming, mais aussi de la possibilité d’avoir une meilleure portée pour la musique canadienne dans cette nouvelle économie GAFA. Je pense que cela va de pair avec le fait d’atteindre toutes ces scènes « minoritaires » qui sont plus internationales que la plupart de la scène pop canadienne « mainstream ». Être capable d’orchestrer des camps d’écriture qui incluent également des groupes/artistes/genres moins connus, et pas seulement ceux de la pop grand public. Aider les membres dans cette transition vers une nouvelle réalité où les spectacles seront de plus en plus en ligne. Bonifier et enrichir encore plus la musique canadienne.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
J’ai toujours été un « outsider » — j’ai vécu la majeure partie de ma vie en tant que latino dans un Québec francophone au sein d’un Canada anglophone ; je fais de la musique en espagnol dans une réalité anglo-franco – et j’ai toujours été actif dans des scènes qui ne sont pas à l’avant-plan qui font quand même des trucs super et excitants. Je pense en dehors des sentiers battus la plupart du temps et je peux apporter une vision différente des choses. Je ne l’ai jamais eu facile. J’ai assisté à la mort de l’industrie 3 fois déjà et ça ne m’a jamais affecté négativement parce que j’ai toujours été à l’avant-garde de l’innovation et de nouvelles façons de faire les choses parce que les portes ne s’ouvraient pas pour moi. Faire de la musique latine m’a obligé à beaucoup voyager afin de développer mes relations musicales avec des gens partout dans le monde.
Leela Gilday
Si vous venez du Nord, la musique de Leela Gilday est comme être à la maison. Si vous n’y êtes jamais allé, sa musique vous y transportera. Leela est née et a grandi à Denendeh et elle écrit au sujet des gens et du territoire qui l’ont créée. La puissance de sa voix exprime son amour de la vie dans cet environnement à la beauté sauvage et à la culture dynamique. La famille de Leela est originaire de Délįne, sur les rives du Grand lac de l’Ours, et sa voix riche dans sur des rythmes Déné traditionnels et de douces mélodies contemporaines. Cette gagnante d’un prix JUNO a présenté son art dans toutes les provinces et tous les territoires du pays ainsi que dans de nombreux autres pays. Elle est convaincue que la musique a un effet inexplicable sur les gens. C’est un espace où elle peut partager sa lumière et sa noirceur, ses moments les plus vulnérables. C’est une conteuse et grâce à ce don, elle permet au monde de jeter un regard sur lui-même. Son album « North Star Calling », lancé à l’automne 2019, est un périple brut, intime et magnifiquement révélateur.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
– Projet de loi C 10 — L’examen juridique de la loi sur la radiodiffusion va être très importante pour les membres de la SOCAN — révision de tous les aspects de la loi, comment le ConCan est classifié, comment le MAPL est considéré, et la réglementation des services en ligne – comment la loi peut être révisée pour avoir un impact sur les activités sur Internet, parmi tant d’autres questions.
– La modification de la loi sur le droit d’auteur — pour inclure les utilisations privées telles que les téléphones portables, les tablettes, les ordinateurs, etc. — en mettant en place une taxe sur ces derniers (comme en Europe) dès leur fabrication afin de s’assurer que les créateurs de musique sont correctement rémunérés pour ces utilisations.
– Poursuite du développement et de l’avancement de la technologie pour une meilleure gestion des droits dans tous les domaines.
– Je crois que les membres aimeraient voir la SOCAN comme un défenseur de la justice sociale, reconnaissant les contributions des créateurs PANDC dans l’industrie et en s’assurant que les créateurs PANDC sont équitablement rémunérés de toutes les façons.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En tant que membre de la communauté musicale autochtone depuis 25 ans, j’ai une vision particulière de nos forces, de nos défis et de nos voix uniques dans la communauté musicale canadienne et internationale au sens large. Je crois que le fait de donner la priorité aux voix autochtones à toute table artistique canadienne sert à enrichir et à faire avancer notre identité collective de manière positive. En tant qu’artiste indépendante à plein temps, j’offre mon point de vue sur l’importance des droits d’auteur et de la compensation pour les créateurs et les ayants droit. Je vois cela comme une occasion d’en apprendre davantage, en vue de créer une industrie de la musique plus équitable, plus diversifiée et plus juste.
Greyson Gritt
G.R. Gritt est un artiste bispirituel, transgenre, francophone, anishinaabe et métis qui a remporté un prix Juno. Iel compte plus de 15 années d’expérience au sein de l’industrie de la musique en tant qu’auteur.e-compositeur.e-interprète collaborateur.trice, technicien.ne de son en direct et à l’enregistrement. Iel a siégé.e au conseil de Myths and Mirrors, une organisation artistique communautaire de Sudbury, ON, ainsi qu’au conseil de NWT Pride, à Yellowknife, NT.
Après avoir longtemps habité à Yellowknife, iel est récemment retourné à Sudbury/sur le territoire du Traité Robinson où iel a grandi. Ce retour aux sources coïncide avec un voyage qu’iel estime plus représentatif. Avec ces changements est venue une nouvelle voix, à la fois physiquement et dans le magnétisme croissant de son écriture de chansons. G.R. Gritt puise sans effort dans le passé pour créer des futurismes pleins d’âme avec un nouveau son qui tisse élégamment les mélodies en utilisant le chant, la guitare et de nouveaux éléments électroniques. Iel crée des hymnes intimistes qui sont tout aussi à l’aise dans un club folk que dans une discothèque.
G.R. Gritt prépare actuellement la parution d’un album intitulé Ancestors sur étiquette Coax Records au début de 2021.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Alors que les auteurs-compositeurs passent à la diffusion en continu et aux spectacles en ligne, nous devons nous assurer que leur travail est valorisé et respecté. Il est primordial de résoudre l’importante question des plateformes de diffusion en continu qui sous-paient les artistes. Si nous voulons que nos artistes survivent et s’épanouissent dans l’industrie actuelle et post-COVID-19, nous devons plaider en faveur d’une juste compensation pour la diffusion de musique en direct et de spectacles en direct et préenregistrés au lieu de représentations publiques en personne.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
La meilleure façon pour moi de contribuer au conseil d’administration de la SOCAN est de partager mon point de vue et mon expérience dans l’industrie de la musique en tant qu’artiste 2SLGBTQ+ et autochtone. Les artistes transgenres, queers, non binaires et autochtones sont gravement sous-représentés à tous les niveaux de l’industrie de la musique, et il est extrêmement important qu’ils soient soutenus et encouragés à persévérer en tant qu’auteurs-compositeurs et artistes de scène.
Liu-Kong Ha
Liu-Kong Ha est un musicien, directeur artistique et acteur montréalais, né à Hong Kong dans un camp de réfugiés. Il immigre au Canada en 1981 et grandit à Montréal.
De 1988 à 1998, il apprend le violon et les percussions classiques à l’école Le Plateau et l’école secondaire Joseph-François-Perrault. En 1998, il fait son entrée au Conservatoire de musique à Montréal et poursuit ses études en percussions classiques.
Liu-Kong entreprend par la suite une carrière de comédien. Il obtient plusieurs rôles dans des campagnes publicitaires et joue différents personnages dans des séries télé et courts métrages.
En 2007 il entame une série de tournées avec Robert Charlebois. Reconnu dans le milieu artistique, Liu-Kong cumule les contrats musicaux.
Après les albums Kill the Hook (2013) et Fold It! Mold It! (2010), son groupe Random Recipe lance en mars 2018 un troisième album intitulé Distractions. Le groupe part ensuite en tournée mondiale de 150 spectacles, offerts dans 11 pays.
Des chansons du groupe ont été utilisées pour des séries télévisés et des campagnes publicitaires européennes. Entre autres, CHANEL, TOYOTA, NIKE et ZALANDO, le plus gros détaillant internet européen.
Depuis 2015, Liu-Kong Ha fait régulièrement partie de house bands lors des évènements d’envergure comme le Canada Day livré sur la colline du Parlement et la Fête Nationale du Québec offert sur les plaines d’Abraham. En outre, il est souvent engagé comme musicien par de populaires émissions de télé québécoises, dont La Voix et le Gala de l’ADISQ.
En plus d’accompagner de nombreux artistes (Cowboys Fringants, Les Trois Accords, etc. ) il est le directeur musical de la chanteuse Marie Mai. Il a notamment travaillé sur la création de sa dernière tournée en plus de l’accompagner en tant que percussionniste. Ils poursuivent leur collaboration jusqu’à ce jour.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
En ces temps particuliers de pandémie mondiale, les activités et revenus des membres de la SOCAN sont grandement ébranlés. Il serait primordial de sensibiliser les gens auprès des instances gouvernementales, et d’exposer la réalité de nos membres et la situation de précarité vécue par plusieurs. Le moment est venu de réviser le modèle de partage des revenus provenant de la commercialisation de la musique. De donner la voix aux créateurs qui s’adaptent aux nouvelles réalités de consommation de la musique sans pour autant bénéficier de nouveaux paramètres pour protéger leurs droits, leurs redevances.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En siégeant au sein du Conseil d’administration de la SOCAN, je souhaite amener un regard neuf sur l’industrie dans laquelle j’évolue depuis vingt ans. En travaillant sur le terrain, en côtoyant régulièrement les membres SOCAN, je suis à même de représenter adéquatement mes consoeurs et confrères afin de veiller à leurs intérêts, Je suis également un fier représentant des minorités culturelles, trop souvent sous-représentées au sein des instances gouvernementales.
Rhonda Head
Rhonda a reçu 14 nominations au total et a remporté six prix musicaux internationaux depuis le début de sa carrière musicale en 2010. Rhonda a eu l’occasion de se produire dans certaines des salles de spectacle les plus légendaires — Carnegie Hall, Lincoln Centre, Viper Room, cérémonies d’ouverture et de clôture du 5 Lands Walk Festival en Australie, et plusieurs autres. Rhonda a également publié récemment une autobiographie intitulée Mezzo-Soprano — Memoirs of a Rez Girl. La route n’a pas toujours été facile pour Rhonda, on lui a diagnostiqué une tumeur au cerveau quand elle avait 22 ans. Rhonda a pris une année sabbatique pour récupérer de la chirurgie qui aura duré 11 heures et demie. Alors qu’elle pensait que sa vie était de nouveau sur les rails, elle a reçu une nouvelle dévastatrice à l’âge de 30 ans : la tumeur était de retour. Elle a de nouveau pris du temps pour prendre soin d’elle. Malgré les revers et les défis, Rhonda a continué à suivre sa passion de la musique.
Rhonda est heureuse de partager sa musique avec vous. Rhonda dit « suivez votre cœur avant que votre tête change d’idée. »
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Je crois que sortir des sentiers battus est la nouvelle normalité pour les musiciens. Comment continuer à être créatif, à créer de la musique, des spectacles virtuels et à faire passer des chansons à la radio et à Siriux XM Radio durant une pandémie. En tant qu’artistes, nous avons dû réfléchir à de nouveaux moyens de faire connaître la musique au public, et nous faisons désormais des spectacles virtuels. Je pense qu’il faut aller avec différents programmes pour diffuser des spectacles en direct, ou préenregistrer des spectacles pour de futurs spectacles. Je crois que l’industrie de la musique est en train de changer et que les artistes sortent maintenant des simples plus que des maxis ou des albums. La radio, la télévision, la vidéo, les spectacles en diffusion en continu, les concerts virtuels où le public peut interagir davantage avec les artistes deviennent également populaires. Les collaborations avec d’autres médiums artistiques ont été une fusion très intéressante des formes d’art, comme la peinture, la danse et les dessins.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Je suis Autochtone de la nation crie Opaskwayak. Je suis consciente des défis auxquels sont confrontés les Autochtones, en particulier ceux des régions éloignées du Canada. Je siège également au Aboriginal Music Board, Manitoba Music Indigenous Committeet, je suis membre de la Recording Academy (NARAS), je fais partie du jury pour les demandes FACTOR, je fais partie du jury pour les Indian Summer Music Awards, les Indigenous Music Awards, je fais partie du jury pour le Conseil des arts du Manitoba, le Manitoba Arts Network. J’ai des contrats en cours avec le Manitoba Arts Network pour coordonner le programme d’arts autochtones émergents qui s’est déroulé avec succès au cours des trois dernières années. J’ai des années d’expérience dans l’industrie de la musique et j’ai le sentiment de pouvoir apporter ma contribution à tous les artistes du Canada.
Ed Henderson
Ed Henderson est compositeur, arrangeur-orchestrateur, guitariste, directeur musical et producteur de musique. Il travaille dans le domaine des concerts, du théâtre, du cinéma et de l’enregistrement.
Ses compositions comprennent trois CD de guitare solo, Intimate, guitarwall et Winter Child (www.edhendersonmusic.com) ; des commandes pour musica intima, Vancouver Chamber Choir, Stratford Festival, Arts Club Theatre, Vancouver Inter Cultural Orchestra, Tarragon Theatre, Elektra Women’s Choir, Laudate Singers, VANOC-Vancouver Olympics et plus encore. Sa musique est éditée par Schirmer/Hal Leonard, earthsongs, Santa Barbara, Cypress Publishers et par lui-même.
À la télévision, on compte parmi les productions auxquelles il a collaboré A World Christmas, Tell It on the Mountain et Chasing the Tango High (Bravo ! TV), Race of the Century (CTV), ainsi qu’une vingtaine de documentaires (Vision, Knowledge, etc.).
En tant que réalisateur, on compte parmi la liste de ses productions le CD primé aux JUNOs El Camino Real d’Ancient Cultures ; The Miracle of Christmas et A World Christmas (Vancouver Chamber Choir); Feet First, musique de la pièce mettant en vedette Jeff Hyslop, ainsi que Endless, de Silk Road Music, qui a été finaliste au JUNOs et gagnant d’un West Coast Music Award.
Ed a collaboré avec Ann Mortifee pour la création de trois comédies musicales d’envergure : When the Rains Come, Into the Heart of the Sangoma et The Mysteries, en plus d’être son directeur musical depuis plus de deux décennies. Il joue avec Chilliwack, Tangissimo, donne des concerts de guitare solo et comme musicien de studio. Il a également joué avec The Vancouver Symphony, Diane Tell, Shashi Lata Virk, Leon Bibb, Paul Horn et de nombreux autres.
Ed Henderson est actuellement membre du conseil d’administration de la SOCAN (président du comité des membres), vice-président de la Fondation SOCAN, trésorier de la Screen Composers Guild of Canada (SCGC) et il siège au comité consultatif de la Colombie-Britannique du Centre de musique canadienne.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Maintenir nos droits et être bien rémunérés pour notre travail sont des préoccupations majeures pour les créateurs et les éditeurs au Canada. Gagner convenablement sa vie est de plus en plus difficile pour bon nombre de nos membres. Bien que les membres de la SOCAN jouissent aujourd’hui d’un accès plus large que jamais aux marchés internationaux, ils ont besoin d’excellentes données sur toutes leurs prestations dans tous les territoires pour être rémunérés équitablement. Il est impératif que la SOCAN collecte les redevances et ces données, répartisse les gains des membres de manière précise et rapide et signale en temps réel où la musique des membres de la SOCAN est exécutée. Pour ce faire, et pour protéger le gagne-pain futur de nos membres, nous devons nous assurer de toujours demeurer à la fine pointe de changements technologiques et politiques.
De nombreux créateurs et éditeurs ont dû répondre à des demandes de renoncer à leurs droits d’auteur en tout ou en partie afin que leur musique soit exécutée. Ce genre de demande est de plus en plus fréquente. Céder à de telles demandes frappe doit au cœur de la notion de droit d’auteur et, en fin de compte, affaiblit le sens et l’objectif de la loi sur le droit d’auteur. Une défense vigoureuse des droits des auteurs, des créateurs et des éditeurs est essentielle au bien-être futur des membres de la SOCAN.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Toute ma vie d’adulte, j’ai gagné ma vie en tant que musicien indépendant, compositeur, arrangeur, producteur, directeur musical et éditeur pour mes propres œuvres. Ma carrière s’est principalement déroulée au Canada, dans des lieux très divers (théâtres, studios, salles de concert, clubs, événements spéciaux) et dans des genres très variés (orchestral, rock, tango, world, théâtral, choral). Ces expériences sur la scène musicale canadienne m’ont donné une forte affinité pour les créateurs et les éditeurs.
En tant que membre du conseil d’administration de plusieurs organisations au cours des 20 dernières années, j’ai accordé une grande partie de mon temps et de mon énergie à la défense des droits des créateurs et des éditeurs. Je siège actuellement à plusieurs conseils d’administration (SOCAN et Fondation SOCAN, Guilde des compositeurs canadiens de musique à l’image et comité consultatif de la Colombie-Britannique du Centre de musique canadienne).
Les trois dernières années avec la SOCAN ont été exigeantes et les défis ont demandé un grand engagement de la part de chaque directeur. Il est clair pour moi que nous avons besoin que chaque administrateur de la SOCAN, au cours du prochain mandat, serve avec la passion et le cœur dont les administrateurs ont fait preuve au cours du dernier mandat. Ce serait pour moi un honneur de servir de nouveau les conseils d’administration de la SOCAN et de la Fondation SOCAN.
Peggy Hogan
Peggy Hogan est une artiste du disque, une éducatrice musicale et une programmatrice d’événements basée à Montréal. Sous son nom de scène de rappeuse, Hua Li, elle défend la représentation du féminisme asiatique-américain et la solidarité interculturelle à travers la musique tout en ne perdant jamais de vue le sens musical et les traditions dans ses chansons. Bête de scène, elle a porté son message sur des scènes importantes à travers le monde, incluant le festival international de jazz de Montréal, World Pride Toronto et le festival Secret Solstice de Reykjavik. Titulaire d’une maîtrise en musicologie de l’université McGill depuis 2019, elle souhaite intégrer la recherche en musique à la conversation dans la sphère publique. Elle est directrice des symposiums pour le festival international de musique Pop Montréal et hôte d’une série de vidéos éducatives sur la théorie musicale et l’histoire de la musique présentée sur Landr Audio.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Les événements de la dernière année ont fondamentalement changé notre façon de voir le monde et notre industrie ainsi que notre rôle dans l’un et l’autre. En tant que communauté mondiale, nous luttons contre une pandémie mortelle, tandis que la reconnaissance des races met enfin la voix des marginaux au premier plan. Je crois que la mise en œuvre de politiques antiracistes dans l’ensemble de l’industrie canadienne de la musique et la défense de l’équité et d’une représentation qui reflète fidèlement la diversité de notre industrie demeureront d’une importance capitale pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années.
Alors que le secteur de la musique en personne s’efforce de se reconstruire après les pertes subies en 2020 et 2021, les auteurs-compositeurs se tournent de plus en plus vers le monde de la synchronisation comme principal gagne-pain. Les membres de la SOCAN continueront à rechercher des placements au cinéma, à la télévision et dans la publicité, en gardant toujours à l’esprit l’aspect visuel de leur musique. Je crois également que les auteurs-compositeurs, éditeurs et artistes visuels continueront de s’éduquer au sujet des plateformes Web de collaboration à distance et de dissémination de leurs œuvres. S’assurer que les politiques de gestion des droits anticipent ces progrès rapides dans les secteurs de la diffusion en continu et des médias numériques sera certainement important pour les membres de la SOCAN dans les années à venir.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Ma position unique dans l’industrie de la musique en tant qu’auteure-compositrice et artiste de scène, productrice de contenus ainsi que directrice des conférences pour un festival international de vitrines signifient que je suis en contact quotidien avec le personnel clé de toutes les facettes de l’écosystème de la musique indépendante. À ce titre, je crois que je serai une défenderesse convaincante de la nécessité d’un profil diversifié des membres de la SOCAN. Mon travail au POP Symposium exige que je prenne le pouls des questions pertinentes pour notre industrie, surtout en ce qui concerne les artistes en début ou en milieu de carrière, et je crois que cela fera de moi un ajout pertinent et à propos au conseil d’administration de la SOCAN.
Les principes centraux de mon travail dans l’industrie de la musique sont la défense de la représentation et la musique comme espace de solidarité interculturelle. J’apporterai au conseil d’administration de la SOCAN une richesse de connaissances sur la mise en œuvre d’une politique culturelle qui reflète une éthique antiraciste et une forte défense de l’éventail des membres marginalisés de la SOCAN.
Kevin Kane
Kevin Kane est membre de la SOCAN depuis 1979, lorsque lui et quelques amis adolescents de Kelowna, en Colombie-Britannique, ont décidé qu’ils devaient enregistrer le vacarme punk rock qu’ils créaient. Cinq ans plus tard, les trois se nommaient The Grapes Of Wrath, signaient sur le tout jeune label indépendant de Vancouver, Nettwerk Records, et voyaient leur toute première vidéo en rotation sur MuchMusic. Après un LP faisant suite à leur premier EP, le groupe a signé chez Capitol-EMI où il a connu une série d’albums Or et Platine, de simples qui ont connu un succès radio et de tournées qui l’ont mené à travers le Canada, les États-Unis et l’Europe. Grapes of Wrath (toujours actif), Kane est également membre du groupe The Northern Pikes, il a enregistré quatre albums solo, et a participé à plusieurs autres albums en tant que membre des groupes Stellar Band Of Neighbours, FAUXKNOW, et Kane & Potvin. En plus de ses cinq décennies en tant qu’auteur-compositeur et interprète, Kane a produit des albums pour plusieurs artistes (Wayne Lavallee, nommé aux JUNO, The Salteens et Zumpano, pour n’en citer que quelques-uns), réalisé des vidéoclips (dont « All The Things I Wasn’t » de Grapes Of Wrath, nommé aux JUNO) et prêté ses services musicaux à de nombreuses sessions d’enregistrement (Sarah McLachlan, Jello Biafra, Neko Case, D.O.A., Great Lake Swimmers, et Faust, entre autres). À travers tout cela, la guitare a toujours été au cœur de l’expérience et de l’expression musicales de Kevin et il construit, répare et enseigne également cet instrument.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Il est plus important que jamais que le public comprenne, lorsqu’il écoute de la musique, qu’il consomme le temps et les efforts créatifs de personnes qui lui ressemblent — PAS des données ou de la bande passante — et que les personnes à l’origine de ces chansons doivent être rémunérées équitablement. De plus, la SOCAN doit s’adresser aux jeunes et diversifiés futurs créateurs pour leur faire savoir que chaque fois qu’ils produisent de la nouvelle musique, la SOCAN s’engage à protéger leurs droits — ceux de ses membres — et leurs œuvres.
La SOCAN doit continuer à plaider en faveur d’une compensation équitable par les services de diffusion en continu, ainsi qu’à travailler au développement de nouvelles méthodes basées sur la blockchain afin de naviguer à travers la prévalence d’innombrables intermédiaires, pour trouver des redevances autrement cachées. Je pense que cela est essentiel pour maintenir une relation juste entre les consommateurs, les créateurs et les distributeurs au fur et à mesure que la technologie progresse, et je suis heureux de savoir que la SOCAN est un chef de file de l’industrie à cet égard, travaillant déjà en alliance avec Core Rights.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
La meilleure façon pour moi de contribuer au conseil d’administration de la SOCAN est de m’appuyer sur une expérience variée et étendue en tant que compositeur, producteur et interprète. J’ai travaillé avec de grands labels internationaux et des maisons d’édition indépendantes, j’ai signé avec de grands éditeurs (Warner/Chappell) et de petits, et je sais ce que c’est que de faire de longues tournées, en apportant mon expression musicale à un nouveau public chaque soir. J’ai accueilli des retraites d’auteurs-compositeurs et des groupes de discussion, et j’ai enseigné la production de disques au niveau postsecondaire. Je suis membre de la SOCAN depuis l’âge de 15 ans (!) et je n’oublierai jamais l’émotion que j’ai ressentie le jour où je suis devenu officiellement un auteur-compositeur en remplissant ma toute première déclaration d’œuvre. À une époque où la musique fait tellement partie intégrante de notre mode de vie quotidienne, j’ai la conviction que les artistes et les créateurs doivent être appréciés à leur juste valeur, que ce soit financièrement ou en sensibilisant la société à l’importance de l’amélioration et de l’enrichissement de nos vies par les chansons que nous aimons.
Kardinal Offishall
Après avoir gagné pendant des années le respect du monde entier en tant qu’un des MC les plus énergiques et innovants de Toronto, Kardinal Offishall est devenu un incontournable de la scène musicale internationale à la fin des années 2000 avec ses prestations sur des disques à succès tels que « Beautiful » d’Akon, « Just Dance » de Lady Gaga et son propre simple « Dangerous » qui a atteint la 5e position du palmarès Billboard Hot 100, faisant de lui le premier rappeur canadien à le faire dans l’histoire à réussir cet exploit.
Depuis lors, il a continué d’être l’ambassadeur culturel et musical d’une nouvelle vague de superstars canadiennes et a eu le plaisir de travailler avec des gens comme Drake, K’naan, Daniel Caesar, Boi 1 da et Glenn Lewis, et il a même été l’un des rares à voir sa musique figurer au générique de fin d’un spécial de Dave Chappelle sur Netflix (« Equanimity »).
En tant qu’artiste, Kardinal a participé très tôt à la carrière de Rihanna, Alex Da Kid, T-Pain, Vybz Kartel, Estelle et Sean Paul, pour ne nommer que ceux-là. Diversifier son portefeuille, en ajoutant cadre aux titres déjà éprouvés de rappeur, producteur et philanthrope s’est fait sans hésitation. « Ce que je fais naturellement en tant que créatif me permet également de voir la structure de l’entreprise avec une lentille unique. Il est très rare que l’on apprenne à maîtriser à la fois la magie et la science de l’industrie de la musique. »
Kardinal continue de diriger et d’inspirer en publiant ses propres projets créatifs, ainsi que le travail des artistes qu’il signe et parraine. Il a littéralement couru avec le flambeau pendant les Jeux olympiques, s’est produit pour Nelson Mandela, a été l’un des ambassadeurs du Canada lors du 150e anniversaire de la confédération et il est fier d’occuper le poste de vice-président principal, A&R, pour Universal Music Canada. Toujours présent dans les esprits et les cœurs des légendes actuelles et futures, Kardinal est la définition de l’excellence « venant du froid ».
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Au cours des trois prochaines années, je pense qu’il sera essentiel de soutenir nos créateurs qui sont mal servis par l’infrastructure de l’industrie musicale canadienne. Les genres musicaux comme le rap, le soul, le R&B, l’afrobeat et le reggae ne sont pas suffisamment représentés dans de nombreuses facettes de notre industrie et nous devons innover et préconiser des moyens d’apporter un certain équilibre et de promouvoir/amplifier ces créateurs.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Grâce à ma carrière célébrée, bien informée et unique, je crois que je pourrais apporter une perspective dont le conseil d’administration a grand besoin. Participant également au domaine de la musique en tant que créatif et cadre, je suis très souvent à l’avant-garde du changement et des progrès et je peux être un excellent administrateur qui comprend vraiment les besoins et les désirs de ceux que nous servons.
Suzi Khoury
Kory a composé et enregistré son tout premier EP, Spellcasting, réalisé par John Angus MacDonald (The Trews), en 2017. Elle en assure ensuite la promotion en offrant une suite de spectacles à Toronto et à Los Angeles, au légendaire bar Whisky a Go-Go. Ses chansons ont été diffusées à la radio dans l’ensemble du Canada, aux États-Unis, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, au Moyen-Orient, au Brésil et en Nouvelle-Zélande.
Le succès du EP de Kory l’amènera à se présenter au Brésil, où elle fut l’unique représentante du Canada et l’une des trois artistes de provenance internationale à offrir une prestation en direct dans le cadre du Festival CoMA. Elle y capta l’attention du fondateur de Indie Week et compatriote, Darryl Hurs, qui l’a depuis invitée à de nombreuses reprises à participer à la Indie Week de Toronto.
Dans la foulée de ses prestations au Canada, aux États-Unis et au Brésil, Kory poursuivit son processus de création à Los Angeles en compagnie du réalisateur Brent Woods (Vince Neil, Sebastian Bach, Taylor Hawkins), ce qui mena naturellement son style à prendre une tournure plus country.
Depuis, Kory a lancé cinq simples: The Secret Garden (2018), Pretty Little Things (2019), Settle of the Dust, Outlaw, et son tout dernier, Love Revolution (2020). Collectivement, ses simples ont cumulé plus de 150 000 diffusions en continu, ont été visionnés plus de 45 000 fois sur YouTube et ont tourné à la radio partout dans le monde, de même que sur Sirius XM.
Au cours de l’été de 2020, Kory a organisé le tout premier festival country de type « ciné-parc » en Ontario. Le festival Love Revolution présentait sept artistes country locaux, y compris Kory. Cet automne, elle amènera le festival à Columbia, au Tennessee, et prévoit le lancer sur chaque continent.
En plus de sa carrière de musicienne, Kory a animé sa propre émission de radio (Bliss 104.3), elle a été membre de plusieurs panels relatifs à la musique (Niagara Music Week), elle a publié des articles sur « Comment réussir dans l’industrie musicale » (FYI Music News), et elle est aussi conférencière.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Avant la pandémie, il existait déjà des problématiques de santé mentale et de bien-être concernant les artistes. Ces problématiques ont été amplifiées en raison de l’état actuel de l’industrie, qui laisse de nombreux artistes dans l’incertitude par rapport à leur avenir. Nous devons mettre l’accent sur l’offre de soutien physiologique en plus des programmes appuyant les artistes au moyen de formations liées à divers champs de l’industrie, afin de leur permettre d’avoir accès à plusieurs sources de revenus. La mise sur pied de programmes de type « coop » en collaboration avec les labels, les éditeurs, les studios, etc. présente une option viable. Cela permettrait aux artistes d’acquérir une expérience de travail concrète qu’ils pourraient utiliser pour faire avancer leur propre carrière, ou encore leur présenter la possibilité d’occuper un rôle au sein de l’industrie qu’ils n’avaient pas envisagé auparavant.
Le mentorat entre pairs serait un choix aussi enrichissant, si non plus, pour ces artistes. Non seulement cela permettrait-il aux artistes plus expérimentés de partager les meilleures pratiques, cela leur procurerait aussi le sentiment important d’avoir contribué, tout en renforçant l’esprit communautaire.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En tant que musicienne indépendante, je peux témoigner des problématiques auxquelles les artistes font face au sein de l’industrie, ainsi que proposer des pistes de solutions. Puisque l’équité des redevances issues de la diffusion en continu semble être l’une des problématiques centrales de nos jours, je tente de trouver des idées pour créer une nouvelle plateforme de diffusion en continu (visant d’abord les artistes indépendants) dotée d’une plus grande transparence, sur laquelle il serait possible de voir en temps réel les redevances perçues pour chaque diffusion.
Je souhaite aussi passionnément créer un milieu au sein duquel les artistes constatent l’avantage de travailler dans un but collectif plutôt qu’individuel, et apporter une perspective nouvelle sur la façon dont ceci peut être encouragé et réalisé. Par exemple, alors que nous faisions face à la pandémie l’été dernier et que pratiquement tous les événements en direct étaient annulés, j’ai décidé d’autofinancer le tout premier festival country de type « ciné-parc », qui mettait en vedette sept artistes country, dont moi-même. Cette initiative représentait une étape importante pour montrer aux artistes ce que nous sommes capables d’accomplir lors que nous travaillons ensemble.
Ayant vécu à l’étranger pendant plusieurs années, je peux offrir une perspective internationale sur la manière dont les artistes canadiens peuvent se distinguer au sein de l’industrie à travers le monde.
Lindsay Knight
Lindsay « Eekwol » Knight est une artiste hip-hop nehiyaw primée et une activiste vivant à Saskatoon. Elle est originaire de la Première nation Muskoday dans le territoire du Traité n° 6. Elle a consacré des années à la culture et à l’art du hip-hop pour créer quelque chose d’unique et d’étonnant à redonner à la communauté. Eekwol utilise sa musique et ses mots pour diffuser des messages de résistance, de révolution et pour maintenir la langue, la terre et la culture en vie pour les générations futures. Par sa sonorité originale, elle affiche ses racines militantes en vivant et en créant en tant que partisane à la fois du hip-hop et de la culture et des droits indigènes.
Elle est actuellement doctorante à l’Université de Saskatchewan. En plus de son travail musical et académique, Lindsay travaille fréquemment avec des jeunes à travers le pays en tant que mentor et aidante. Elle y parvient grâce à des spectacles, des ateliers, des conférences et divers programmes. En 2019, elle a travaillé avec sa collègue parolière T-Rhyme sur un projet intitulé For Women By Women. Ce projet était subventionné par le Conseil des arts du Canada.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Il y en a tellement en raison de la pandémie — les supports technologiques sont limités et de nombreux artistes n’ont pas pu aller de l’avant avec leur travail dans l’industrie en raison du manque de capacité à se présenter virtuellement tant sur le plan technique que marketing, comme par exemple comment accumuler l’engagement du public. Il faudra s’orienter davantage vers l’adaptation des performances de cette manière virtuelle.
De plus, les musiciens autochtones continuent d’élargir leur répertoire et seront beaucoup plus visibles dans les années à venir. Nos façons de nous présenter et de jouer sont basées sur des croyances et des systèmes de valeurs communautaires complexes et, par conséquent, les objectifs des musiciens et des professionnels de l’industrie peuvent différer de ceux des artistes traditionnels. De plus, un nombre croissant d’autochtones prennent en charge des aspects commerciaux : création de sociétés de gestion et d’édition, organisation de festivals et de sociétés de sonorisation, etc. Il est utile de discuter de l’élargissement des idées sur la manière dont les redevances d’exécutions pourraient être payées au-delà des options actuelles.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
J’ai plus de vingt ans d’expérience en tant qu’artiste de scène autochtone professionnelle qui s’identifie comme une femme. J’ai étendu mon travail au domaine académique afin de défendre la musique et les musiciens autochtones. Je vois l’industrie musicale canadienne comme une industrie qui pourrait être plus inclusive des femmes et des musiciens autochtones — nous voyons des entreprises s’engager dans l’inclusion et la diversité, mais la plupart du temps, ces actions ne reflètent pas les revenus dans leur ensemble. Je suis également un artiste hip-hop et une rappeuse, je connais donc bien les tendances de la culture pop et la façon dont elles entrent en jeu dans la création musicale. Je pense que la connaissance de la technologie virtuelle est essentielle pour réussir en tant que musicien aujourd’hui, quels que soient notre parcours et notre genre. Ces dernières années, j’ai appris à m’engager au mieux dans les médias sociaux et à utiliser des logiciels qui reflètent l’engagement en ligne. Enfin, je suis consciente de l’importance des générations futures et je m’efforce de leur garantir des espaces sûrs et performants pour qu’elles puissent créer et se produire dans ce paysage industriel en constante évolution.
Dan Kurtz
J’ai commencé à jouer de la musique la semaine où je suis déménagé au Canada, à 5 ans, quand j’ai enfin reçu le violon que je voulais. Ce violon a marqué le début de ma vie musicale. Aujourd’hui, plus de quarante ans plus tard, je me remémore une dévotion précoce pour la musique classique, une décennie en tant que saxophoniste de jazz, et près de 25 ans et 2000 spectacles à la basse et au clavier en tant que membre fondateur des groupes canadiens Dragonette (lauréat d’un Juno, meilleur enregistrement dance/Prix SOCAN #1) et theNEWDEAL (finaliste aux Junos). La musique définit le cadre de ma vie d’aussi loin que je puisse me souvenir.
En plus de mon rôle de producteur et de coauteur dans mes groupes, j’ai travaillé avec plusieurs autres artistes (Feist/Cyndi Lauper/Cathy Dennis/Greg Kurstin) également en tant que coauteur et producteur. Au cours des quatre dernières années, cependant, mon attention s’est tournée vers le mentorat, le développement et la production de jeunes artistes canadiens (Avenue/Jackson Willows/Tasha Angela/Ruby Waters) à partir de mon studio de Toronto, theAsylumTO. Ma collaboration avec le RemixProject m’a permis de travailler avec des dizaines de talents émergents issus de divers milieux socio-économiques, et cette expérience continue de m’éclairer sur les défis que représente l’industrie musicale actuelle pour les jeunes artistes.
Pendant plusieurs années, j’ai également co-géré Dragonette, en travaillant directement avec nos partenaires d’édition, de label et de synchronisation dans le monde entier (UMC, Mercury, EMI, SonyATV, Zync, RoundHill, SOCAN), et en gérant tous les aspects de nos tournées.
Actuellement, en partenariat avec Lighthouse Media, je développe des concerts immersifs pour leur groupe de galeries Van Gogh (Toronto, Chicago, San Francisco) qui marieront des performances d’opéra avec des expériences originales, immersives, de théâtre à scène centrale.
Je suis également consultant pour une plateforme en ligne de vente de musique qui compte 600 000 utilisateurs dans le monde, et je dirige le comité consultatif d’un fonds de capital pour les droits musicaux basé au Royaume-Uni, qui sera mis en ligne au deuxième trimestre 2021.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Les écrivains dont la carrière repose également sur le spectacle vivant ont besoin d’un soutien pendant la fermeture de l’industrie du spectacle vivant, ainsi que de possibilités de développer d’autres aspects de leur carrière musicale dans l’intervalle. Aujourd’hui plus que jamais, la part inéquitable des revenus de la diffusion en continu versée aux auteurs et aux compositeurs doit être abordée. Le plaidoyer continu de la SOCAN dans ce domaine est probablement la voix la plus puissante que les créateurs canadiens ont dans ce dialogue.
Des sociétés comme Hipgnosis achètent les catalogues de créateurs emblématiques ; de nombreux créateurs canadiens seront à la recherche d’opportunités similaires (crédit/prêts garantis par leurs œuvres, ou vente de celles-ci). Je crois que la SOCAN pourrait ouvrir la voie à l’élaboration de politiques et de partenariats au Canada pour ce type d’actif émergent qui, peu importe ce que certains en pensent, est là pour rester.
Les jeunes écrivains et artistes en voie de professionnalisation ignorent souvent leurs droits en tant que créateurs et (auto-) éditeurs, et savent encore moins comment obtenir et monnayer ces droits. La première étape la plus importante qu’ils peuvent franchir est sans doute l’adhésion à la SOCAN, mais il y a encore tant à apprendre après cela. Je préconise que la SOCAN devienne un chef de file dans l’éducation des jeunes membres en matière de droits voisins et d’autres organisations de collecte de droits qui contribuent tous à une carrière musicale professionnelle durable et autogérée.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
J’apporte plus de 20 ans d’expérience variée et internationale en tant qu’auteur, producteur, interprète et agent. Ma solide connaissance de ces aspects de notre activité soutient de nombreux points de vue.
Je suis un motivateur et un créateur de consensus. Ayant dirigé deux groupes à travers le monde (à plusieurs reprises) et supervisé des centaines de sessions d’écriture et d’enregistrement, je suis à l’aise avec le travail en équipe et je suis un collaborateur naturel.
Les quatre années que j’ai passées à la tête de theAsylumTO m’ont permis d’encadrer de nombreux jeunes auteurs et producteurs issus de milieux divers. Je crois que la perspective que j’apporte grâce à ces expériences contribuera à la capacité du Conseil à représenter et à défendre cette nouvelle génération de créateurs canadiens.
En raison de mon implication dans le marché des « beats » et du capital de financement pour la musique, je comprends comment des entités comme celles-ci créent à la fois de nouvelles opportunités et des défis pour l’administration traditionnelle des droits musicaux. Je pense que mon expérience de ces nouveaux modèles commerciaux contribuera à l’adaptation et à la réponse de la SOCAN à ces changements, notamment en ce qui concerne la marchandisation des catalogues de créateurs.
J’ai travaillé dans le monde entier en anglais, en portugais, en espagnol et en français, des langues qui représentent un nombre important d’auteurs et de compositeurs canadiens.
Laurence Lafond-Beaulne
Laurence Lafond-Beaulne est une multi-instrumentiste, auteure, compositrice, interprète et réalisatrice canadienne. Elle est membre du duo electro-pop Milk&Bone, récipiendaire d’un Juno, d’un Félix, deux fois finaliste pour le prix Polaris et une aux Canadian Screen Awards. Laurence a aussi signé la musique de plusieurs films, documentaires, et celle de deux spectacles du Cirque du Soleil. Elle a prêté sa voix aux albums d’Alex Nevsky, Philippe B, Karim Ouellet, Cœur de Pirate et co-écrit pour plusieurs autres créateurs. Deux albums et un Ep plus tard, elle se consacre aujourd’hui à la réalisation d’un premier projet solo, intitulé Soft Fabric, qui verra le jour en 2021. Un Ep qu’elle entreprend entièrement seule, de la composition jusqu’au mixage sonore, et dont l’objectif est aussi d’agir comme un modèle positif pour les femmes des prochaines générations en musique.
Militante pour l’environnement et artiste engagée, elle a co-fondé ACT (artistes citoyens en tournée), un mouvement qui fait la promotion de pratiques écoresponsables dans l’industrie du spectacle.
Laurence a observé et vécu plusieurs réalités propres à l’industrie de la musique, comme créatrice, mais aussi comme femme d’affaires. Avec une dizaine d’années d’expérience professionnelle en musique, elle comprend les subtilités et différences des industries musicales francophones et anglophones au pays.
En se joignant à la SOCAN, elle souhaiterait unir sa voix à celles des autres pour porter des messages importants, défendre les intérêts des membres avec respect, écoute et courage. Elle veut également porter la voix des artistes plus marginalisés, aider à faire rayonner les créateurs d’ici et renforcer la valeur de l’art dans nos communautés.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Au cours des trois prochaines années, il faudra réfléchir et surtout agir sur la défense, l’encadrement et la valeur du droit d’auteur au Canada et à l’international. Il faudra mener une grande bataille pour que les Google, Apple, Facebook, Amazon de ce monde cessent d’exploiter le travail précieux des créateurs canadiens. Il sera important d’exiger un meilleur encadrement et une mise sur papier de lois claires. Nous devons protéger nos artistes de la précarité actuelle.
Nous devrons aussi trouver des moyens de soutenir et aider les créateurs après la pandémie. La crise a grandement fragilisé l’industrie musicale et les artistes auront besoin de soutien financier, d’opportunités pour réussir à se relever de cette tempête. Il faudra profiter de cette période de crise pour faire plus de place aux créateurs issus de la diversité, qui sont encore aujourd’hui grandement sous-représentés dans notre industrie.
Il faudra aussi trouver des moyens d’aider nos artistes à rayonner dans les médias canadiens, à jouer dans les radios, à apparaître dans les télévisions. Les aider à briller leur permettra de mieux gagner leur vie.
Il faut faire rayonner l’art d’ici et lui redonner la valeur qui lui est due.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En ayant une place sur le Conseil d’administration, je souhaiterais représenter adéquatement les voix des membres et leurs intérêts, notamment celles des marginalisés et issues de la diversité. J’aimerais apporter à la table du conseil d’administration ma perspective sur la réalité des femmes dans une industrie encore majoritairement masculine. Je pourrais aussi réfléchir aux objectifs de la SOCAN sous un angle écoresponsable, chose qui me paraît de plus en plus urgente dans le monde dans lequel nous vivons.
Je tenterais d’apporter ma compréhension de l’industrie francophone et anglophone, comme je fais partie des deux. Je pense être une bonne personne pour porter la voix des membres.
J’aimerais trouver des façons pour que les créateurs canadiens concurrencent mieux avec les hits internationaux du moment, sur les chaînes de radios, radios-satellites et d’écoute en ligne, en plus d’aider à poursuivre la bataille pour des redevances plus justes pour les créateurs (67 $ comme moyenne annuelle de redevances nationales provenant du secteur numérique m’apparaissent inacceptables).
Finalement, je souhaiterais contribuer à la réflexion sur la manière d’investir en 2021, pour éviter que le scénario comme celui de l’année passée ne se reproduise. Ce sera un grand plaisir de rencontrer et échanger avec des gens passionnés et impliqués comme moi pour protéger et célébrer l’art d’ici.
Ricardo Lamour
Ricardo Lamour, alias Emrical, est diplômé de l’École de service social de l’Université de Montréal. Son écriture est engagée et lui a valu le Prix Pauline Julien ainsi que le prix de l’Union des artistes pour sa présence scénique. Parallèlement à son travail artistique, il soutient des familles victimes de brutalité policière.
Il cumule cinq chansons écrites en collaboration avec Zachary Richard, dont deux qui figurent sur son album «Le fou» et deux, destinés aux pêcheurs touchés par la marée noire. Il aborde les enjeux d’indépendance des peuples du Sud et reçoit la médaille du Lieutenant-Gouverneur du Québec pour son implication sociale.
En 2014, il lance le premier album de rap unplugged au Québec. Deux ans plus tard, il tient le rôle du Juge André Perreault dans la pièce Fredy de l’auteure Annabel Soutar, est sélectionné dans le cadre du Gala de la diversité dans les médias dans la catégorie « Lys engagement social ou communautaire », obtient une bourse d’accompagnement de Montréal Arts Interculturel (M.A.I) et lance l’album Momentum, cité dans les cinq albums à écouter en 2017, selon Ici Musique.
Il se produira dans plusieurs pays du continent africain, dans le cadre de festivals engagées, sera administrateur de Culture Montréal et de l’organisme Exeko qui croit en l’égalité des intelligence tout en poursuivant son dévouement auprès de Bout du Monde, un collectif d’artistes, sportifs et penseurs adolescent qui cumulent les interventions dans l’écosystème culturel et qui a participé à un projet de recherche d’une durée de trois ans sous le patronage de la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO).
Récemment, avec Radio-Canada et les membres du collectif Bout du Monde, il inspire un projet pilote de consultant-stagiaire visant à permettre une meilleure reconnaissance mutuelle, entre le diffuseur national et des jeunes racisés n’ayant pas d’attachement naturel envers les productions culturelles locales.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Il est évident que dans un contexte de crise sanitaire et de crise socio-économique, plusieurs artistes feront face à des défis croissants de viabilité économique d’une industrie qui dépend de plus en plus de la découvrabilité de la musique et d’un nouveau cadre législatif pour soumettre les plateformes de diffusion en continu à la loi sur la radiodiffusion. Il est question de souveraineté culturelle. Il peut s’avérer fort important que des efforts soient déployés afin que les versements des plateformes se rendent aux producteurs et artistes.
Éventuellement, il faudra que les fournisseurs Internet soient aussi considérés à juste titre pour envisager une équité active.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Je crois, de par mon ancrage local avec des communautés artistiques regroupant des artistes émergent-e-s et établi-e-s, pouvoir tenir compte des multiples récits qui façonnent l’expérience canadienne des créatrices et créateurs de musique.
J’ai une longue expérience de prise de réflexion sur les enjeux éthiques allant de l’usage de patrimoine immatériel, de reconnaissance des savoirs expérientiels, de sollicitation de collaboration avec le secteur philanthropique et de réflexe en lien avec la saine gouvernance et le maintien de la réflexion stratégique des dirigeantes et dirigeants de l’organisation.
De plus, mon engagement citoyen me permet d’avoir un spectre élargi des nombreuses formes de mobilisation autour de l’importance d’un milieu culturel inclusif, conséquent et en santé.
Claudia Laurin
Claudia Laurin est musicienne depuis plus de 10 ans, auteure compositrice interprète depuis 5 ans, et consultante en musique indépendante depuis plus de 3 ans. Ses projets culturels ont déjà reçu la confiance du Conseil des Arts du Canada et de programmes comme L’OJIQ et Jeune Volontaire. Spécialisée en gestion dans l’industrie de la musique, Claudia prend maintenant le rôle de mentor auprès des artistes de la relève et a participé à la fondation de la coopérative de solidarité Le Sanctuaire – Coop Culturelle en 2020.
Au cours des premières années de sa carrière, Claudia s’est impliquée auprès d’associations de collecte de redevances, particulièrement chez Artisti, en participant au sein du comité FORUM (2019) et au comité Communications et marketing (depuis 2019). En 2020, elle devient présidente du Conseil d’Administration du Sanctuaire – Coop Culturelle et représentante des artistes au sein du Conseil d’Administration de TRACE (Travailleuses et travailleurs regroupés en arts, culture et évènementiel). En janvier 2021, elle contribue d’ailleurs activement à la rédaction d’un mémoire pour TRACE concernant la réforme de la Loi sur le statut de l’artiste (LSA).
En tant qu’auteure, Claudia éprouve un grand respect pour le système de collecte de redevances qui a été mis en place au Canada afin d’appliquer la Loi sur le droit d’auteur du Canada. C’est pourquoi elle tient à partager ses connaissances et à familiariser l’émergence et l’indépendance musicale aux associations de collecte de redevances canadiennes qui défendent leurs intérêts sociaux, économiques et culturels.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Dans les trois prochaines années, les membres de la SOCAN peuvent certainement compter sur la SOCAN pour produire de nouvelles ententes concernant les nouvelles sources de revenus de musique, notamment la diffusion en continu de musique et l’utilisation de musique dans les vidéos en ligne. Le nouveau programme Encore! a fait ses preuves en 2020 et la SOCAN compte y intégrer des plateformes additionnelles permettant d’englober encore plus de diffusions numériques de spectacles.
La modernisation de la Loi sur la radiodiffusion sera l’occasion pour la SOCAN de bien représenter les intérêts de ses membres en défendant de meilleurs tarifs pour ceux et celles-ci. La SOCAN a également épaulée une demande de modernisation de la Loi sur le droit d’auteur qui rendrait le régime de copie privée technologiquement neutre.
Finalement, le nouveau partenariat de la SOCAN avec Mechanical License Collective permettra à la SOCAN d’améliorer le système de répartitions de redevances aux membres, qui pourront témoigner d’une répartition plus transparente et plus rapide.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Je crois pertinemment que la symbiose entre mon travail créatif d’auteure-compositrice et mon expertise en travail culturel me permettra de suggérer des approches qui sont adaptées à la réalité des auteurs-compositeurs-interprètes indépendants de 2021. Je pense également que ma connaissance de l’édition de la musique et de ses rouages me permettra de bien saisir les enjeux de la SOCAN, autant auprès des membres auteurs que des membres éditeurs.
Aussi, j’aimerais contribuer au Conseil d’administration de la SOCAN en représentant plus particulièrement la communauté d’auteurs et compositeurs indépendants et émergents de la musique francophone, et en ayant une écoute active et attentive auprès des membres aux profils moins typiques de la SOCAN (femmes, personnes non-cis, diversité culturelle, ACI indépendants, jeunes membres).
Selon moi, ma connaissance approfondie du droit d’auteurs, des droits voisins, de la Loi sur le statut de l’artiste et des associations qui constituent l’écosystème des redevances musicales sera extrêmement profitable à la SOCAN et me permettra d’endosser mon rôle d’administratrice avec professionnalisme et compréhension dès mon entrée en poste.
J’espère pouvoir user du mon rôle d’administratrice afin de sensibiliser les auteurs et compositeurs à une bonne gestion de redevances musicales.
Craig McConnell
Craig McConnell est un auteur-compositeur, producteur et compositeur pour le cinéma et la télévision basé à Toronto, avec plus de 25 ans d’expérience professionnelle. Parmi ses récents accomplissements, citons la production et la composition de l’album « Courage » de Céline Dion en 2019, ainsi que deux simples qui ont figuré au Top 20 de Billboard pour Kayla Diamond. Il a commencé sa carrière en tant que bassiste du groupe pop Wild Strawberries (certifié Or) avec qui il a joué à la télévision et en tournée, notamment lors de la première édition du Lilith Fair de Sarah McLachlan. Au milieu des années 2000, sous le mentorat du président d’EMI, Deane Cameron, il a cofondé la société de production et de gestion Inside Music Inc. qui a supervisé les affaires et les premiers albums d’artistes tels que The Novaks (Warner) et The Show (EMI), entre autres. À la fin des années 2000, il a commencé à travailler comme compositeur à l’image et a finalement signé avec Core Music Agency à Vancouver. Depuis, il a signé la musique de plusieurs dizaines de films et de centaines d’épisodes pour la télévision. Il a également siégé pendant deux mandats au conseil d’administration de la Screen Composers Guild of Canada (SCGC). De plus, Craig est un éditeur de musique primé, ayant cofondé la société de production musicale hard Music Design en 2014. La société est distribuée dans le monde entier (APM, BMG) et représente plus de cent compositeurs et 1500 droits d’auteur dans tous les médias.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
L’explosion des médias numériques a créé de nombreuses nouvelles opportunités pour les auteurs et les éditeurs de musique, mais elle a également présenté de nouveaux défis importants. Il n’y a jamais eu autant de médias produits et consommés, mais les détenteurs de droits ont une inquiétude compréhensible du fait que toutes les performances ne sont pas capturées et monétisées, ou qu’ils ne sont pas suffisamment rémunérés pour ces droits. Ce sentiment a été exacerbé par la prolifération continue de nouveaux fournisseurs de services numériques qui doivent être surveillés et tarifés. La SOCAN a été à l’avant-garde des efforts visant à normaliser les données et les systèmes dans cet environnement en évolution, notamment par une révision massive et continue de son système interne. Avec l’acquisition de la SODRAC (SOCAN DR), la SOCAN a également fait un pas audacieux vers une solution plus unifiée pour les détenteurs de droits. La principale préoccupation de tous les membres de la SOCAN est de continuer à s’engager dans cette nouvelle frontière afin de maximiser le potentiel de gain de leurs droits d’auteur, alors que les sources traditionnelles continuent de décliner.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
J’ai le sentiment d’être particulièrement bien placé pour apporter ma contribution au conseil d’administration de la SOCAN, ayant connu l’industrie de la musique sous de nombreux angles différents : auteur-compositeur, compositeur audiovisuel et éditeur. Bien que ces secteurs soient quelque peu distincts, ils ont également de nombreuses préoccupations communes et je pense que mon expérience variée permettra d’avoir une perspective globale sur les défis en évolution. J’ai hâte d’aider la SOCAN à s’orienter vers l’avenir numérique, tout en étant à l’écoute des membres qui ont des questions et des préoccupations sur le paysage en constante évolution des droits d’exécution et des droits mécaniques.
Stan Meissner
La carrière du polyvalent auteur-compositeur Stan Meissner est jalonnée de succès tant internationaux qu’au Canada anglais et français. Meissner est un auteur-compositeur professionnel depuis plusieurs décennies et il a été sous contrat avec BMG Music Publishing, Warner-Chappell et Irving/Almo/Universal Music et écrit pour des vedettes internationales dont notamment : Céline Dion, Lara Fabian, Shania Twain, LeeAnn Womack, Eddie Money, Farmer’s Daughter, Ricochet, Rita Coolidge, BJ Thomas et Lee Aaron. En tant qu’interprète, il a lancé trois albums solo sur A&M et Duke Street/Universal, récoltant plusieurs succès au Top 10 au Canada.
M. Meissner a également composé de nombreuses trames musicales pour la télévision et le cinéma, notamment : Biography, sur A&E, Berenstain Bears, Timothy Goes to School et Cottage Life, en plus de contribuer certaines de ses chansons et musiques à Beverly Hills 90210, Forever Knight, My Secret Identity et Friday the 13th The Series ainsi que les films Friday the 13th Parts VII & VIII et Ghoulies III, pour n’en nommer que quelques-unes. Le travail de Stan lui a valu de nombreuses certifications Or et multi-Platine ainsi qu’un prix Gemini, deux nominations aux JUNOs, un prix de l’Association canadienne des éditeurs de musique, le prix de l’auteur-compositeur de l’année de la British Columbia Country Music Association et un Prix #1 de la SOCAN.
Stan a été président du conseil d’administration de la SOCAN (2012-2018), président du comité des risques et de la vérification (2018-2021), président du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (2012-2021), membre du comité exécutif du CIAM (2012-2021), trésorier de la SOCAN (2003-2012), Président de la Fondation SOCAN (2006-2012) et président de l’Association des auteurs-compositeurs canadiens (2000-2006), et il est très actif dans la communauté des auteurs-compositeurs, travaillant comme un défenseur infatigable pour favoriser un environnement plus positif pour les créateurs au Canada et dans le monde entier.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Sans doute le défi le plus important que nous devons relever est l’érosion de nos droits sur le marché numérique et en ligne en pleine évolution. Dans ses relations avec le gouvernement et la Commission du droit d’auteur, la SOCAN doit continuer à s’assurer que les tarifs ou les taux négociés pour le renouvellement des services de musique existants ou pour les nouveaux services offrent une compensation équitable aux créateurs et aux ayants droit afin de permettre un avenir durable au sein de notre industrie.
De plus, la menace du retrait des droits des organismes de droits d’exécution (ODE) engendre un potentiel de démantèlement d’un réseau mondial très efficace qui est bien gouverné par les auteurs-compositeurs et les éditeurs de musique. Une transition vers un modèle qui n’est pas régi par cette structure de gouvernance est une menace à la transparence que les ODE sont en mesure de fournir. Cette situation doit être gérée avec délicatesse afin d’assurer que ce réseau de sociétés demeure en place et ait les moyens de maintenir les niveaux requis de transparence et d’efficience.
Au sein de la SOCAN, nous devons nous concentrer sur notre propre efficacité interne et sur les services aux membres, en assurant une collecte rapide et efficace des médias traditionnels et des services numériques et en effectuant des paiements précis et fiables aux ayants droit.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Les organisations de droit d’exécution du monde entier traversent une période de profonde transformation. Au cours des dernières années, en tant que membre du Conseil, ainsi qu’au long de mes mandats à titre de président du conseil de la SOCAN, j’ai travaillé en étroite collaboration avec les membres du conseil, le comité exécutif de gouvernance, le chef de la direction et l’équipe de haute direction afin d’aider la SOCAN à naviguer les grandes marées qui agitent le monde des droits d’exécution.
J’ai participé aux nombreuses procédures financières et opérationnelles complexes au sein de la SOCAN, ce qui m’a permis d’acquérir une connaissance approfondie et un solide aperçu des rouages internes de l’organisation.
De plus, en tant que membre auteur et compositeur, je suis en mesure de me concentrer sur la manière dont ces opérations affectent nos divers groupes de membres lorsque les résultats se concrétisent et, ce faisant, je suis en mesure de remettre en question et d’examiner les divers processus de la SOCAN afin d’assurer que nous maximisons les redevances.
En regardant vers l’avenir, je sens que je peux apporter expérience et stabilité au conseil d’administration, en maintenant une main ferme dans la relation entre les membres de la SOCAN, les membres du conseil d’administration et la direction de la SOCAN. Cette continuité permettra d’assurer que la SOCAN demeure concentrée sur son objectif de devenir une société de droits d’exécution de classe mondiale.
Glenn Morley
Glenn Morley est un compositeur, chef d’orchestre, producteur et directeur musical torontois possédant une très vaste expérience dans le domaine de la musique pour les médias et les productions scéniques. Il a travaillé sur plus de 2000 épisodes télévisuels et projets de film récoltant en chemin d’innombrables nominations et prix.
En plus de son expérience comme compositeur à l’image, M. Morley a produit et orchestré des œuvres pour de nombreux artistes dont Gino Vannelli, Alfie Zappacosta, Mark Masri, Amy Sky et Richard Margison en plus d’être le chef d’orchestre pour une grande variété d’artistes dont notamment I Pooh, Holly Cole, The Priests et le World Rock Symphony Orchestra.
M. Morley a également été le directeur musical des Prix du Gouverneur général pour les arts de la scène durant 5 années. Il a composé la musique de spectacles son et lumière, des galas et a été directeur musical d’événement prestigieux comme les cérémonies d’ouverture du Royal Ontario Museum et le Canadian Songbook Project du festival Luminato.
Ses œuvres de concert et pour le théâtre ont été présentées d’un bout à l’autre du pays par des orchestres prestigieux : Toronto Symphony Orchestra, Hamilton Philharmonic, Vancouver Symphony Orchestra, National Arts Centre Orchestra, et des théâtres incluant le Stratford, les festivals Shaw et Blythe, et le Manitoba Theatre Centre.
Il a fréquemment dirigé et réalisé les œuvres d’autres compositeurs à l’image dont notamment Henry Mancini, Louis Applebaum, John Welsman, Neil Smolar, Leslie Barber et David Buchbinder.
Membre fondateur et ancien président de la Guilde des compositeurs canadiens de musique à l’image, il est actuellement administrateur de la SOCAN (président du comité TLR, ancien président du comité des membres), et administrateur de la Fondation SOCAN. Il a comparu en tant que témoin expert représentant les membres de la SOCAN lors des audiences de la Commission du droit d’auteur sur les tarifs de télévision et de câble.
Il a également été président de la Glenn Gould Foundation et siégé au conseil de l’Academy of Canadian Cinema & Television où il présidait le comité des règles et règlements des prix Gemini durant 5 ans.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Les bouleversements et les perturbations qu’ont connus ces dernières années l’industrie de la musique et l’industrie de la production audiovisuelle ont mis les modèles commerciaux de chaque organisation de gestion collective des droits, y compris la SOCAN, sous une pression extrême pour qu’ils s’adaptent ou qu’ils perdent leur pertinence.
La domination croissante des sociétés transnationales dans l’industrie du divertissement a affecté la manière dont les droits sont évalués, licenciés et perçus, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde. Tous les distributeurs de contenu, qu’ils soient nationaux ou locaux, se battent maintenant pour devenir pertinents sur un marché de la diffusion numérique dominé par d’énormes sociétés internationales telles que Netflix ou Spotify. La pandémie de Covid a accéléré ce processus de manière exponentielle.
Cela signifie que des changements sont nécessaires non seulement en ce qui a trait aux licences, mais aussi dans les règles de répartition des redevances afin de pouvoir procéder à des répartitions justes, équitables et efficaces qui reflètent correctement cette nouvelle et complexe réalité mondiale.
Historiquement, les collectifs de droits n’ont pas été agiles dans leur réaction au changement. Si l’on ne veut pas que les droits des créateurs soient fracturés et diminués en cas de perturbations commerciales majeures, il faut que cela change, non seulement à la SOCAN, mais aussi dans chaque société de gestion collective de droits dirigée par ses membres.
La SOCAN doit réagir rapidement et habilement pour faire face à ces changements.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Les défis, les complexités et le niveau d’engagement requis des membres du conseil d’administration de la SOCAN ont augmenté de façon spectaculaire au cours du dernier mandat, durant lequel la SOCAN a connu des changements à la haute direction, une perturbation globale de l’industrie de la gestion des droits et d’importants défis opérationnels en raison de la pandémie.
Pour réussir dans ce nouvel environnement, la haute direction a besoin d’un conseil d’administration expérimenté, solidaire et concentré.
J’ai une grande expérience de travail au sein de différents conseils d’administration dont les besoins, les objectifs et les circonstances sont variés.
J’apporte au conseil d’administration de la SOCAN non seulement mon expertise dans l’industrie de la musique audiovisuelle, mais aussi l’ensemble des compétences nécessaires pour parvenir à un consensus sur les mesures à prendre.
Malgré l’augmentation probable, au cours du prochain mandat, du temps exigé des membres du conseil d’administration de la SOCAN, je m’engage à aider l’organisation à relever les défis inhérents à l’évaluation et à la gestion des risques et opportunités en rapide évolution qui se présenteront à nous
Corneille Nyungura
Corneille est un auteur-compositeur-interprète canadien d’origine Rwandaise. Il a à son compte un catalogue de plus de 150 oeuvres exploitées sur 5 continents depuis 20 ans. Son premier album « Parce qu’on vient de loin », paraît en 2002.
Écrit, composé et réalisé par lui-même, ce premier opus Soul/RnB francophone devient un véritable classique pour toute une génération s’écoulant à plus d’1 million d’albums vendus en France et 150 000 au Québec.
Il a depuis publié 8 albums, dont un en anglais, entièrement écrit et composé par lui, sur les étiquettes Universal Motown aux États-Unis et Sony music au Japon où il atteint le top 5 du palmarès pop avec le titre « Too much of everything ».
En 2005, il écrit et compose « Chanter qu’on les aime », l’hymne de l’association AMADE du prince Albert de Monaco, un genre de We are the world à la française, sur laquelle il rassemble les plus grands noms de la chanson française cette année-là.
La même année il écrit et compose la chanson qui représentera la France à l’Eurovision ainsi que l’album complet du chanteur RnB Gage qui vend plus de 100 000 albums en France seulement.
En plus de son propre catalogue qui s’étend sur un total de plus de 2 millions de disques vendus dans le monde, il prête, dès le début de sa carrière, sa plume à plusieurs artistes et comédies musicales.
Lauréat à plusieurs reprises des prix SOCAN prix international et chanson populaire, il est un des membres les plus régulièrement primés au Gala SOCAN.
Fort d’une expérience de 20 ans comme auteur-compositeurs-interprète, mais aussi de réalisateur, producteur et éditeur, il s’est donné un nouvel objectif : travailler dans les coulisses pour contribuer à la création d’un environnement financièrement et psychologiquement sain pour la prochaine génération de créateurs en musique.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
-La crise que nous traversons a rappelé aux créateurs qu’ils ne pouvaient plus mettre tous leurs oeufs dans le panier du spectacle vivant. Avec la multiplication croissante des modèles numériques d’exploitation d’oeuvres, les droits d’auteurs et d’éditions représenteront désormais et plus que jamais, une source de revenu essentielle. Un des enjeux de la SOCAN devra être positionner celle-ci comme un joueur actif et de premier rang dans la création d’opportunités pour ses membres et la protection de leurs droits contre les géants du numérique.
-Arriver à un meilleur accompagnement juridique aux membres, qui parfois voient l’exploitation de leurs oeuvres bloquée par des tiers, empêchant ainsi des revenus substantiels sans compter le fait que ce sont autant d’occasions manquées pour faire briller le travail des membres ici et ailleurs.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
-Je pense apporter une perspective originale au conseil. Le regard particulier d’un membre à 4 chapeaux, auteur-compositeur, interprète et éditeur. Je présenterai des problématiques, des questionnements, et des solutions encrées dans une vraie expérience sur le terrain.
-Je compte également intéresser la SOCAN, si ce n’est déjà fait, aux marchés émergeants, plus particulièrement l’Afrique. Les mouvements économico-géopolitiques au lendemain de la pandémie donneront un avantage intéressant à mon continent d’origine. L’Afrique sera à mon sens, dans les 10 prochaines années un marché incontournable pour tous les créateurs en musique. Une réflexion, dès aujourd’hui, sur des façons de créer des ponts entre nos membres et ce marché me semble tout sauf prématurée.
Marc Ouellette
Marc Ouellette est diplômé en composition musicale de l’université McGill et il a approfondi sa formation en compagnie d’Ennio Morricone en Italie. Partageant son temps entre la composition, la réalisation et la direction d’orchestre dans de nombreux genres musicaux, Ouellette a remporté un Prix SOCAN et été finaliste aux galas des prix Gemini et ADISQ. Au cours des vingt-cinq dernières années, Marc a composé des musiques originales pour divers projets allant de films —Deadly Isolation (2005), When We Were Boys (2013), Ambert Alert (2016) —, des séries télévisées pour enfants —Mystery Hunters (2002-2009) —, des spectacles de divertissement et de cirque —Azul au SeaWorld de San Antonio (2009-2018), et des présentations multimédia —Son et Lumière présenté été et hiver sur la colline du Parlement à Ottawa (de 2010 à ce jour), pour n’en citer que quelques-unes. En tant qu’arrangeur, producteur et chef d’orchestre, il a contribué à des concerts et des enregistrements d’artistes et de groupes aussi divers qu’Isabelle Boulay (Mieux qu’ici bas, 2000), Pierre Lapointe (La forêt des mal-aimés, 2007), Roch Voisine (Duophonique, 2013), The Tea Party (tournées au Canada en 2002 et en Australie en 2017), ainsi que de l’Orchestre symphonique de Montréal.
Marc a commencé à s’impliquer dans la défense des droits des titulaires de droits musicaux au milieu des années 1990 et il a été membre du conseil d’administration et président de la Société professionnelle des auteurs et compositeurs du Québec (SPACQ), de la Société du droit de reproduction des auteurs, compositeurs et éditeurs du Canada (SODRAC). Il a également été président de la Fondation SOCAN et il est président de la SOCAN depuis 2018.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
La SOCAN fait déjà face aux grands bouleversements de consommation de la musique depuis déjà plusieurs années. Parmi les sujets importants qui occuperont le prochain conseil d’administration, l’accès à des données fiables et complètes des œuvres des membres, un portail des membres fonctionnel et efficace qui permet une consultation transparente de ces données, une meilleure administration de nos droits d’exécution et de reproduction musicaux, un changement des conditions favorisant certains de nos membres à fuir la gestion collective de nos droits d’auteur, voilà certains des sujets très pressants qui concernent directement l’administration au quotidien des droits d’auteurs des membres de la SOCAN DE (droits d’exécution) et des clients de la SOCAN DR (droits de reproduction). La force de la SOCAN réside en grande partie en la force de représentation de son répertoire, de son catalogue d’œuvre. Si celui-ci venait à fondre de façon substantielle, c’est tout le principe de gestion collective qui s’en verra attaqué. Nous devons prendre les mesures nécessaires pour retransformer la SOCAN en une société moderne, forte et flexible aux yeux de ses membres et de tous les joueurs de la grande industrie musicale mondiale.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Après plusieurs années passées au conseil d’administration, j’espère continuer d’apporter mes opinions et idées sur comment la SOCAN de demain devrait opérer. Collectivement, le présent conseil et la nouvelle cheffe de la direction Jennifer Brown avons collectivement commencé à procéder à des changements structurels aux opérations internes de notre société. Ayant siégé à différents comités du conseil au cours des années, j’ai maintenant le souhait de voir la gouvernance de la SOCAN se renouveler et, à l’aide de mon expérience et de mon ouverture, j’espère aider à ce que ces transformations nécessaires voient le jour. J’ai eu l’honneur de servir en tant que président de ce conseil depuis 2018 et malgré la pandémie, la SOCAN a réussi à traverser les premières étapes de cette tempête. Bien que rien ne soit encore acquis, les défis qui attendent tous les membres de la SOCAN sont bien réels et nos droits doivent être défendus vigoureusement à tous les instants puisque les modèles d’affaires sont encore en constant changement dans notre secteur d’activité. Par le biais d’un nouveau partenariat avec nos associations professionnelles, nous, les détenteurs de droit d’auteur, avons la responsabilité de continuer d’éduquer les nouvelles générations de créateurs et d’éditeurs sur la valeur de nos droits. Le prochain mandat du conseil d’administration de la SOCAN en sera un de renouvellement du plan stratégique ainsi que de transformation de fonctionnement tant au point de vue opérationnel que de la gouvernance.
Anna Pidgorna
Anna Pidgorna est une compositrice, chanteuse et artiste multimédia ukraino-canadienne de la région du Grand Vancouver. Elle travaille beaucoup avec le chant folklorique ukrainien en incorporant des éléments de ce style dans la musique instrumentale et en se produisant elle-même comme chanteuse pseudo-folk. Ayant étudié les arts visuels dès son plus jeune âge, elle intègre des éléments visuels dans certains de ses manuscrits et expérimente avec la vidéo.
La musique de Pidgorna a été commandée et présentée par : Soundstreams, 21C Festival, New Music Concerts, Gryphon Trio, Thin Edge New Music Collective, Women’s Musical Club of Toronto et Orpheus Choir (Toronto); Ensemble Paramirabo et Katelyn Clark (Montréal) ; Standing Wave (Vancouver); Now Hear This Festival et UltraViolet Ensemble (Edmonton); Carnegie Hall, Sandbox Percussion et Ensemble Mise-En (New York) ; Delirium Musicum et Kaleidoscope Chamber Orchestra (Los Angeles); Wild Shore Festival (Alaska); Ad Astra Music Festival (Kansas); Ludovico Ensemble et Trio Klaritas (Boston) ; Irish Language Art Song Project (Dublin). Son travail a pu être entendu sur des enregistrements de Gamin (Innova Recordings), Rockeys Duo (Redshift Records) et Marina Thibeault (ATMA Classique).
En compagnie de la librettiste Maria Reva, Pidgorna a remporté le Prix Mécénat Musica 3 Femmes 2020. Elle est titulaire de deux prix de la Fondation SOCAN pour les compositeurs émergents et a représenté le Canada au festival World New Music Days 2013 de la SIMC à Vienne.
Pidgorna siège au Conseil de la Ligue canadienne des compositeurs. Alors qu’elle était étudiante de troisième cycle à l’université de Princeton, elle a mené une enquête et rédigé un rapport sur l’expérience des étudiants en composition en matière de rédaction universitaire, ce qui a entraîné des changements majeurs dans les exigences du département en matière de mémoire.
Pidgorna détient un doctorat de l’université Princeton, une maîtrise en musique de l’université de Calgary et un baccalauréat de l’université Mount Allison. Elle est née à Kherson, Ukraine, et est arrivée au Canada à l’âge de 12 ans. Elle habite New Westminster, en Colombie-Britannique.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Le domaine de la composition subit de profonds changements. Les emplois universitaires étant devenus plus rares et plus problématiques, de nombreux jeunes compositeurs se tournent de plus en plus vers la pige. Même avant la pandémie, nous pouvions constater à la fois l’impact négatif et l’opportunité d’innovation créés par une technologie en constante évolution. La musique de concert n’existe plus uniquement dans les salles de concert ou sur des enregistrements audios traditionnels. Les compositeurs et les interprètes adoptent des modes de création et de présentation virtuels, des pratiques qui sont devenues vitales en temps de pandémie. Gagner un revenu à partir de plateformes en ligne devient une préoccupation de plus en plus urgente et nous avons besoin de la SOCAN pour aider à rendre le monde virtuel plus équitable et plus facile à naviguer pour les artistes sans soutien industriel ou institutionnel majeur. Nous avons également besoin que la SOCAN perçoive de manière plus fiable les redevances d’exécution des concerts en direct. Le système actuel a d’importantes lacunes et semble être à la traîne par rapport à ses équivalents américains. Enfin, nous avons besoin que le conseil d’administration de la SOCAN soit plus représentatif de la diversité des personnes, des pratiques et des géographies qui enrichissent déjà notre domaine.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En tant que compositrice, chanteuse et artiste multimédia récemment diplômée en études supérieures qui se bâtit une carrière indépendante, je suis en phase avec les réalités professionnelles et personnelles auxquelles sont confrontés les compositeurs les plus touchés par la pandémie et le déclin général du milieu universitaire en tant que principal employeur pour notre profession. Je suis membre bénévole du conseil de la Ligue canadienne des compositeurs, un poste qui me rapproche encore plus des expériences et des préoccupations variées des compositeurs de toutes les générations. Je suis une femme immigrante fille de parents non musiciens. Ce bagage me donne une perspective unique sur les défis de la construction de carrière et de la navigation dans les institutions de notre domaine. Je suis à l’aise pour questionner et parler des pratiques existantes et nouvelles qui sont potentiellement nuisibles ou qui ne servent pas les membres compositeurs de la SOCAN. Titulaire d’un doctorat en musique, je possède de solides compétences en matière de recherche et d’analyse, ainsi qu’un style de communication écrite et verbale clair. Finalement, ma vie, mes études et mon travail m’ont fait découvrir de nombreuses régions de l’Amérique du Nord. Je suis très liée aux différentes scènes musicales et j’ai hâte de représenter mon lieu de résidence permanent, la Colombie-Britannique, au sein du conseil d’administration de la SOCAN.
Maxwell Roach
Maxwell Roach est un polyinstrumentiste, producteur, auteur-compositeur, agent d’artistes, A&R et directeur des opérations. Il est titulaire d’un baccalauréat en musique de l’Université de Toronto.
En tant qu’instrumentiste et producteur, Maxwell a joué et produit de la musique pour des artistes de tous genres. Parmi ces artistes figurent des membres des Rolling Stones, Alessia Cara, Kardinal Offishall, Andy Kim, Alyssa Reid, Eva Avila, MAGIC ! Ivana Santilli, John Patitucci, Shawn Hook, des membres de The Roots, Rachel Platten, Serena Ryder, Buffy Sainte-Marie, Matt Dusk, Tim Ries, Kreesha Turner, Divine Brown, JRDN, Jon Levine, Virginia to Vegas, Elise LeGrow, Anjulie, et bien d’autres encore.
Maxwell est représentant A&R chez Higher Reign Music Group et l’agent d’Alyssa Baker et de John Concepcion, et il a organisé des collaborations avec des artistes tels que Diddy, Jacquees, Chris Brown, et d’autres.
Maxwell a acquis de l’expérience dans les rôles de directeur des opérations et de consultant dans un certain nombre d’entreprises technologiques en démarrage à Toronto, aidant des entreprises de plusieurs millions de dollars à rationaliser leurs activités dans des domaines tels que le recrutement, la comptabilité, la gestion de projet, la gestion de produit et les ressources humaines.
Maxwell est actif dans la communauté des services à l’enfance, occupant un poste au sein du conseil d’administration du Paris Child Care Board.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Nous sommes actuellement en pleine pandémie. Cette déclaration traite de la situation comme temporaire. Si l’on ne change pas de mentalité et que l’on ne considère pas cette pandémie comme une nouvelle normalité, les artistes devront mener une lutte acharnée pour créer des moyens de partager leur art de manière viable tout en conservant les avantages financiers et intrinsèques.
Les spectacles sur scène n’existent essentiellement plus. La musique en direct s’est maintenant déplacée vers des plateformes en ligne (ce qui demeure à formaliser) comme Instagram Live, Twitch, Periscope et la multitude d’applications en devenir qui tentent de révolutionner la musique en direct. Il n’y a encore aucun gagnant clair dans cette course.
SOCAN pourrait éduquer ses membres sur la manière de bonifier leur audience et le nombre d’auditeurs. La SOCAN a l’opportunité de mettre sur pied des ateliers efficaces sur la manière d’être un artiste en 2021 et dans l’avenir.
La musique doit désormais être considérée comme une pièce du puzzle en ligne pour les influenceurs, y compris les artistes. Il est important que les artistes utilisent la musique comme un véhicule, parallèlement à leurs autres intérêts, compétences et talents, pour améliorer et consolider nos marques.
Si les artistes n’ont pas le sentiment qu’il existe une voie à suivre dans le secteur de la musique pour gagner leur vie de manière viable, nous pourrions assister à une chute brutale du nombre d’artistes actifs dans le secteur.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Mes expériences au sein de l’industrie musicale m’ont donné les outils nécessaires pour naviguer dans les nombreux domaines de notre industrie. Cependant, la plus grande valeur que j’apporte à la SOCAN est mon point de vue sur les enjeux actuels de l’industrie, grâce à la diversité de mes antécédents professionnels et culturels.
En tant que directeur des opérations, j’ai constaté une amélioration considérable de mon sens des affaires en raison de la nécessité de négocier des ententes telles que le financement à risque, l’immobilier commercial, les ententes relatives aux bourses d’études universitaires et les ventes aux petites entreprises. En appliquant ces expériences à l’industrie de la musique, j’ai pu naviguer avec aisance dans le lancement de nouveaux artistes, la négociation de contrats de chansons, d’édition et de labels, ainsi que l’application des meilleures pratiques commerciales générales au secteur.
De plus, en tant que citoyen afro-canadien, ma vision et ma perspective sur l’industrie sont assez uniques. J’ai pu évoluer en tant que professionnel à part entière, sans me conformer à la norme de ce que signifie être un Afro-Citoyen qui réussit dans le climat social actuel.
Comme le prouve mon parcours professionnel, j’ai toujours créé des solutions originales à des problèmes qui pouvaient sembler impénétrables. Je suis très enthousiaste à l’idée d’apporter cet ensemble de compétences à la SOCAN.
Joanne Setterington
D’une indépendance féroce, Joanne a lancé Indoor Recess en 2004 et personne ne s’en est étonné — il s’agit d’une plateforme lui permettant de laisser libre cours à son énergie, sa volonté et son ambition. Ayant assisté la naissance de plusieurs carrières d’artistes, Joanne est la fière représentante, défenderesse et partisane de chaque personne avec qui elle a le privilège de travailler dans les domaines des relations publiques et de la gestion au sein d’Indoor Recess. IRPR, la division de l’entreprise couvrant les relations publiques, est une référence dans le milieu, occupant la position enviable d’agence attitrée pour plusieurs entreprises, évènements et artistes d’envergure nationale et internationale, y compris le Prix de musique Polaris, le Concord Music Group, Last Gang Records, Sony Music, Arcade Fire, Metric et plusieurs autres. En 2010, Indoor Recess vit le jour après que Joanne devint gérante du groupe The Strumbellas. L’entreprise gère aujourd’hui une écurie variée d’artistes canadiens et américains. Joanne a reçu le prix Banner Year 2017 décerné par le Music Managers Forum, et elle était aux commandes lorsqu’arriva le succès mondial du groupe, tant au niveau de la radiodiffusion qu’au niveau des ventes. Joanne et le groupe se sont mérité deux prix de la SOCAN dans la catégorie rock, pour l’album Spirits and Salvation. En 2017, Joanne cofonde le mouvement de revendication Across The Board, qui milite pour la parité des sexes auprès de la direction d’organisations qui influencent l’industrie musicale canadienne. En 2019, Joanne a été sacrée Publiciste de l’année dans le cadre des Canadian Music & Broadcast Industry Awards.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Où en est la SOCAN ? Comment la SOCAN peut-elle favoriser la réussite de ses membres sur la scène mondiale ? En raison de l’effet silo créé par la pandémie, qui nous confine tous près de chez nous, il importe davantage que les industries culturelles du Canada exercent de la pression sur les initiatives internationales. Comment pouvons-nous recueillir davantage de redevances pour les créateurs, plus efficacement et avec de meilleures échéances pour les redevances provenant de territoires internationaux tout en travaillant de concert avec des groupes comme le Mechanical Licensing Collective afin de créer une monétisation accrue de la musique sur les plateformes numériques ? La SOCAN doit être engagée dans les conversations importantes qui incluent la rémunération omise, par exemple l’imposition des droits d’auteur pour une copie privée sur un appareil personnel, comme les téléphones intelligents et les tablettes ; elle doit aussi informer l’industrie sur les nouveaux modes de consommation de la musique, comme la diffusion en continu, de même que sur l’importance de la rémunération pour les créateurs. Nous devons améliorer notre représentation sur les marchés principaux, y compris Los Angeles, New York, Nashville, Londres et Berlin, bâtir des relations pour les entreprises et les artistes canadiens, et entretenir des liens pouvant mener à des ententes internationales plus solides et à des occasions dans le domaine de la synchro. La SOCAN continuera d’appuyer ses membres sur ce parcours florissant, avec de l’encouragement, du respect et une rémunération équitable.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Représenter le créateur dans le domaine de l’industrie musicale est ma spécialité. Dans le cadre de mon emploi principal à titre d’agente d’artiste, j’ai découvert de multiples formes de rémunération dues aux créateurs. Je comprends l’importance d’une relation étroite entre l’éditeur et le créateur. Les deux entreprises que j’ai fondées, Indoor Recess Management et Indoor Recess Public Relations soutiennent activement les artistes. Une interaction constante avec les agents, les labels, les promoteurs, les tourneurs et les médias a renforcé ma compétence à lancer des discussions fructueuses avec des partenaires clés de l’industrie. Étant une communicatrice engagée envers Indoor Recess et sa clientèle, en ma qualité de membre du conseil d’administration, je serais en mesure de défendre les intérêts des membres de la SOCAN avec autant de ferveur. Ma vaste expérience à l’étranger a élargi ma perception du rôle qu’occupent les artistes canadiens sur la scène mondiale, et de la manière dont la SOCAN peut appuyer ses membres à l’échelle internationale. En tant que cofondatrice de Across The Board, j’ai eu l’occasion d’être assise à la table de plusieurs organisations de l’industrie, d’avoir des conversations significatives et de créer des solutions viables en ce qui concerne la parité des sexes. Je crois pouvoir exploiter cette aptitude au profit du conseil d’administration de la SOCAN dans des situations où nous devrons travailler de concert avec d’autres organisations de l’industrie, ou dans le cadre d’initiatives conjointes.
Jzero Schuurman
Jzero Schuurman est un musicien depuis sa tendre enfance. Depuis ses 13 ans, lorsqu’il a appris à jouer de la batterie, jusqu’à aujourd’hui, le musicien de 44 ans continue de peaufiner son talent et maîtrise désormais plusieurs instruments. Ces jours-ci, Jzero consacre la majeure partie de son temps à son groupe dark electro Psychic Pollution. Il a été en tournée prolongée à l’échelle nationale grâce à ce nouveau projet, mais n’a pas encore franchi la barrière du marché rock canadien indépendant. Jzero compte déjà 13 albums sous la bannière Psychic Pollution, dont deux en cours de réalisation. Il est également très impliqué dans l’aspect promotionnel de la musique ; il dirige un regroupement d’artistes, assure la promotion de plusieurs évènements et a aussi géré avec succès une salle de spectacles située à Victoria au cours des sept dernières années. Jzero est membre du conseil administratif du regroupement d’artistes fifty fifty, et a récemment été nommé secrétaire du conseil de la Garden City Electronic Music Society.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Je crois que l’un des principaux défis continue d’être la collecte des redevances numériques, et de mettre en place un service dirigé par la SOCAN qui permette de capter les extraits sonores et de les attribuer automatiquement à leurs auteurs légaux respectifs. Il faut également trouver du financement pour appuyer la scène musicale canadienne indépendante, qui est généralement laissée pour compte (hormis certains artistes mieux connus), particulièrement dans la région de Toronto. La SOCAN représente une foule de musiciens, pas seulement les soi-disant professionnels, mais aussi ceux dont la carrière débute et qui découvrent les rouages de l’industrie musicale canadienne.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
J’estime que mon expérience du domaine musical est plutôt vaste, mais je suis particulièrement intéressé par la musique canadienne. J’anime ma propre émission de radio sur la chaîne CFUV, ici à Victoria. Je dirige un regroupement d’artistes et j’ai aussi géré une salle de spectacles très populaire à Victoria, pendant sept ans ; l’endroit a fermé ses portes en 2020. Au cours de ma vie, j’ai organisé un grand nombre de concerts et offert de nombreuses prestations. Je connais l’industrie dans ses moindres détails et je connais beaucoup de gens. Je crois être un musicien terre-à-terre et polyvalent, facile d’approche. J’offre souvent de l’encadrement à d’autres musiciens et je les encourage à travailler avec la SOCAN. Plusieurs d’entre eux croient que c’est peine perdue lorsqu’ils prennent conscience de la quantité de travail à accomplir pour toucher des redevances, même minimes. Je souhaite aider les musiciens à réclamer leur dû en contribuant à l’élargissement du spectre couvert par la SOCAN, afin d’inclure tous les paliers d’expérience musicale.
Sarah Slean
Décrite comme « l’une des artistes les plus fascinantes que le Canada ait à offrir » (Time Magazine), Sarah Slean est une auteure-compositrice-interprète trois fois finaliste aux JUNOs et à deux reprises aux Gemini qui possède 25 ans d’expérience dans le domaine de la musique. Signée par Atlantic/Warner à seulement 19 ans, elle a depuis lancé 11 albums dans plus de 10 pays et a présenté des tournées en Europe, aux États-Unis et en Scandinavie en première partie d’artistes tels que Rufus Wainwright, Alanis Morissette, Andrew Bird, Feist, Arianne Moffatt, Ron Sexsmith et Bryan Ferry, en plus d’une prestation à la TED Global Conference à Édimbourg.
Récemment lauréate de la prestigieuse bourse Fleck du Banff Centre, Sarah est également une compositrice prolifique qui a une longue histoire de collaboration innovante dans le domaine classique. Elle a créé des arrangements orchestraux pour des artistes tels que Dan Mangan et Hawksley Workman, et a joué ses propres œuvres avec dix orchestres professionnels du pays, plusieurs groupes de chambre et des ensembles hybrides comme The Art of Time. Sarah a également été invitée à chanter les premières mondiales de plusieurs des principaux compositeurs vivants du Canada. L’année 2019-20 a vu la sortie d’un ambitieux projet d’enregistrement avec Symphony Nova Scotia, ainsi qu’une diffusion en « livestream » avec London Symphonia et un nouveau quatuor avec piano pour l’Ensemble Made In Canada. En plus de ces explorations artistiques, elle gère elle-même sa carrière et son propre label depuis 2009.
Elle a récemment participé à la prestigieuse résidence en composition à l’image du Canadian Film Centre et elle a composé des musiques pour la télévision (HBO, CBC Gem, CTV), des séries Web et des films documentaires. Elle compose actuellement la musique de l’adaptation scénique du film primé « Maudie ». En tant que défenderesse passionnée de la musique et des arts, Sarah a siégé aux conseils d’administration de FACTOR et de ODMC, aux jurys du Conseil des Arts du Canada et du Conseil des Arts de Toronto, est membre de la CARAS, de la SAC et de la SCGC, et elle anime régulièrement des émissions de radio nationales de CBC Music.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Je pense que la question la plus cruciale à laquelle sont confrontés les membres de la SOCAN est la protection et la modernisation de la législation sur le droit d’auteur afin de répondre aux exigences/menaces de notre paysage technologique actuel. En tant qu’artiste qui a commencé sa carrière à la fin des années 90, j’ai été témoin, en temps réel, de l’impact stupéfiant de la révolution numérique — la manière dont elle a créé de nouvelles opportunités, mais aussi érodé massivement les droits de propriété intellectuelle, et la traçabilité des flux de redevances générés par ces droits. Je constate les mêmes préoccupations dans le secteur de la composition à l’image. On demande souvent aux compositeurs de céder leur part d’auteur aux sociétés de production dans ce qui s’apparente à une « course vers le fond du baril » pour les créateurs. Dans un espace numérique de plus en plus complexe, les métadonnées et les systèmes de déclaration avec un élément de traçabilité deviendront plus cruciaux que jamais. En tant qu’artiste qui a réussi à gagner sa vie de manière durable grâce à sa propre propriété intellectuelle, je tiens à ce que les futures générations d’artistes canadiens puissent faire de même.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
J’apporte le point de vue d’une auteure-compositrice, d’une compositrice à l’image et d’une artiste indépendante aux multiples facettes qui a également connu une décennie de navigation dans le monde des affaires en tant que propriétaire de droits d’auteur autogérée et autoéditée. J’ai la chance de travailler et d’entretenir des liens fructueux dans plusieurs genres musicaux et disciplines — les œuvres que j’ai déclarées auprès de la SOCAN comprennent des chansons, des coécritures, des « cues », des compositions classiques, des commandes pour la danse, des synchros télé et de la musique pour la scène. Outre ma longue expérience de créatrice, j’ai été administratrice sur plusieurs conseils d’administration, mentore et professeure pour de nombreux jeunes artistes. Ces rôles m’ont donné envie de redonner et de contribuer à la durabilité de la culture canadienne en servant à la SOCAN.
Harry Stafylakis
Le compositeur Harry Stafylakis vit à New York, mais est né à Montréal en 1982. « Onirique et pourtant rythmée » (NY Times), avec une « intense luminosité » et une « expressivité féroce » (Times Colonist), sa musique de concert est « un amalgame de la musique classique traditionnelle à l’âme et au côté crasseux du heavy métal » (I Care If You Listen) « favorisant les accords apocalyptiques et des rythmes dignes d’un marteau-piqueur » (The New Yorker).
Il est le compositeur en résidence de l’Orchestre symphonique de Winnipeg et le co-commissaire du Festival de nouvelle musique de Winnipeg. Ses œuvres ont été jouées par les orchestres symphoniques de Toronto, Winnipeg, Vancouver, Edmonton, Ottawa, Victoria, l’Î. -P.-É., Spokane, Stamford et l’orchestre symphoniques des jeunes Grecs, l’Orchestre de la radio norvégienne, l’American Composers Orchestra, l’Orchestre de chambre de McGill, Roomful of Teeth, JACK Quartet, ICE, Contemporaneous, Mivos Quartet, Quatuor Bozzini et l’Aspen Contemporary Ensemble, entre autres. En 2019, il a collaboré avec les pionniers du métal progressif Animals As Leaders pour l’adaptation orchestrale de leur musique pour groupe métal et orchestre.
La liste des prix qu’il a reçus comprend notamment la bourse Charles Ives de l’American Academy of Arts and Letters, le prix Leonard Bernstein de la Fondation ASCAP, quatre prix de la Fondation SOCAN pour jeunes compositeurs et des subventions du Conseil des Arts du Canada, de FACTOR, de NYSCA, du CRSH, du LMCC et de New Music USA.
Il est compositeur associé du Centre de musique canadienne et membre fondateur du collectif de compositeurs new-yorkais ICEBERG New Music, dont il est également le trésorier. En 2017, il a fait partie du panel de conservateurs interdisciplinaires de la Fondation I-Park (programme international d’artistes en résidence du Connecticut) et a été reconduit pour un second mandat en 2018. Il siège au conseil d’administration de Groundswell (organisation de musique contemporaine et série de concerts à Winnipeg) depuis 2017, et son mandat a été renouvelé en 2020. Dans le cadre de son rôle administratif au sein de l’Orchestre symphonique de Winnipeg, il a fondé en 2016 le WNMF Composers Institute dont il est toujours le directeur.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Contribuer de manière significative à la reprise et à la croissance de l’industrie de la musique après la COVID, surtout si l’on considère la disparition presque totale des revenus des concerts en direct et le virage général vers des formats de diffusion en ligne qui favorisent les secteurs à fort volume de l’industrie — et, pire encore, qui favorisent les entreprises au détriment des créateurs.
S’adapter à l’évolution du paysage culturel et technologique en ce qui concerne l’octroi de licences musicales et la répartition des redevances, tant dans ses initiatives de lobbying auprès du gouvernement que dans sa structure interne.
Tirer des enseignements des ODE d’autres marchés musicaux mondiaux et devenir un exemple pour elles en ce qui concerne la promotion et le soutien de la musique de concert (y compris la nouvelle musique classique) et de la musique audiovisuelle.
Améliorer les infrastructures au fil du temps (aussi rapidement et efficacement que possible), notamment : Les communications avec les membres, la transparence des rapports, le site web et les interfaces utilisateurs, le système de déclaration de spectacles et l’intégration avec les services de rapports numériques.
Accroître ses efforts pour éduquer les jeunes créateurs. Les questions liées à la propriété intellectuelle, à sa protection et à sa monétisation sont déjà un labyrinthe pour les professionnels établis ; elles sont carrément mystérieuses et inaccessibles aux nouveaux arrivants dans cette industrie, d’autant plus que l’évolution du paysage technologique et culturel ajoute perpétuellement à la complexité. L’éducation et la sensibilisation doivent être considérablement bonifiées.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En tant que leader artistique et administratif sur la scène canadienne de la musique de concert/classique/contemporaine, et en tant que compositeur de musique classique et populaire (métal), je suis convaincu de pouvoir représenter les intérêts de mes collègues de la Nouvelle Musique Classique — et plus largement de mes collègues auteurs-compositeurs. Mes relations de travail avec des organisations de taille et de portée régionale variées — de l’un des principaux orchestres symphoniques et festivals de nouvelle musique du pays à des groupes artistiques plus petits au service des communautés locales — m’offrent de multiples perspectives sur les défis professionnels et financiers auxquels sont confrontés les créateurs de musique. Mon sens académique, mon orientation stratégique et mon expérience croissante dans le domaine du service administratif seraient également des atouts pour mon rôle éventuel au sein du conseil d’administration de la SOCAN.
Julian Taylor
Julian Taylor est un auteur-compositeur-interprète canadien d’origine antillaise et mohawk. Anciennement associé au groupe Staggered Crossing, il a continué à enregistrer et à se produire en tant qu’artiste solo. C’est un artiste prolifique qui a lancé neuf albums studio depuis 2001 — trois avec Staggered Crossing, quatre avec son groupe Julian Taylor Band, et deux en solo.
Pilier de la scène musicale torontoise et caméléon musical, on peut le voir et l’entendre jouer du rhythm and blues électrisant sur scène en compagnie de son groupe et, l’instant d’après, le voir et l’entendre jouer en tant qu’auteur-compositeur-interprète solo dans un festival folk.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Alors que l’industrie de la musique est confrontée à des changements massifs, je pense qu’il est important d’essayer de suivre ces changements et d’aider à les refléter dans des redevances appropriées pour les auteurs de chansons. Le monde numérique a officiellement pris le dessus sur le reste du monde et la récente pandémie a renforcé cette vérité. En tant que créateur, j’aimerais essayer de trouver un moyen d’encourager les géants technologiques et les plateformes de diffusion en continu à verser des redevances appropriées aux créateurs. Pour l’instant, ce n’est rien de moins qu’un vol de grand chemin.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
J’ai 25 ans d’expérience dans l’industrie de la musique et j’ai observé et surmonté beaucoup de changements et d’obstacles. J’apporte une richesse de connaissances du point de vue pratique d’un auteur-compositeur indépendant qui a également eu la chance, pendant un certain temps, d’être sous contrat auprès d’un major et d’un éditeur. Je peux aider à faire émerger de nouvelles idées du point de vue des personnes PANDC et je peux apporter mon aide dans le domaine du marketing et de la visibilité en ligne. Je suis également animateur de l’émission du retour à la maison sur les ondes d’ELMNT FM et je peux aider à formuler des idées et à les présenter du point de vue d’un animateur radio.
Diane Tell
Née à Québec, Diane Tell étudie la musique au conservatoire de Val d’Or et de Montréal avant d’entrer au CEGEP St- Laurent en guitare Jazz. Pionnière en tant qu’auteure-compositeure-interprète féminine au Québec, elle impose son répertoire sur ses 4 premiers albums. Elle remporte six des plus prestigieux Félix au Gala de l’ADISQ avant l’âge de 25 ans, dont celui d’auteur-compositeur de l’année en 1980 et 1981. Plusieurs de ses chansons sont des Classiques de la SOCAN dont Si j’étais un homme, promue au panthéon des Auteurs et Compositeurs Canadiens en 2017. En France, elle reçoit un Midem Award pour l’album Chimères et une Victoire de la musique pour l’album Faire à nouveau connaissance. En 1990, elle est choisie par le trio Plamondon/Berger/Savary pour interpréter La légende de Jimmy, un grand succès pour elle et une première expérience de comédienne. Diane enchaine avec un premier rôle dans Marilyn Montreuil au Théâtre National de Chaillot à Paris, une seconde participation à une comédie musicale, écrite et mise en scène par Jérôme Savary, musique de Diane Tell. Les deux spectacles cumulent plus de 300 représentations en Europe. Depuis, Diane ne cesse de tourner, d’écrire, de composer et d’enregistrer sur les deux continents. Elle évolue d’abord au sein des Majors, crée sa maison d’édition et de production dès 1983, signe en licence (PolyGram, Columbia, SONY-BMG), et devient totalement indépendante en 2010. Depuis, elle enregistre pour son propre Label : Tuta Music. Fin 2019, sort Haïku, son dernier album studio de chansons originales réalisé par Fred Fortin. L’album est sur la liste PAN360 des 360 meilleurs albums de la décennie, toutes catégories confondues. Membre de la CAPAC puis de SOCAN pour le monde en tant qu’auteure-compositeure dès ses débuts, Diane entre au CA de la SOCAN pour un premier mandat de directeur en 2018.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Le rôle de la SOCAN est de protéger, préserver, valoriser et promouvoir les droits de ses membres. À ce titre, la SOCAN devra s’engager à optimiser son service aux membres. Le lancement prévu d’un nouveau portail devrait permettre à ceux-ci de gérer plus efficacement : catalogues, redevances, cue sheets, et setlists de concerts, entre autres. En ce qui concerne la collecte et la distribution des revenus, la métamorphose fulgurante du marché numérique et la multiplication spectaculaire des données à traiter que cette révolution impose a incité la SOCAN à se doter de BEST, un nouveau système d’exploitation des plus performant. Déjà opérationnel, cet outil de pointe flirte avec le niveau de performance et les objectifs fixés par l’équipe responsable mais, il reste encore quelques défis à vaincre. Avec l’acquisition de la SODRAC, fondée en 1985 à l’initiative de la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec (SPACQ), la SOCAN a entrepris d’offrir à ses membres un service de gestion du droit de reproduction. Nous n’en sommes qu’au début de la conquête des parts d’un marché canadien du droit de reproduction très compétitif. Autre challenge, la réorganisation, en cours certes, de l’équipe de direction ébranlée par quelques récents départs anticipés.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
Un directeur doit pouvoir, savoir, vouloir, être et surtout oser ! Ces idées sont développées dans un livre de Stigter et Cooper « Boards that dare ». Depuis mon élection il y a 3 ans, j’ai souvent consulté la librairie officielle et officieuse de la gouvernance. J’occupe mon premier et seul poste de directeur à vie. J’ai beaucoup à apprendre mais je tiens aussi à préserver mon point de vue de franc-tireur. Je crois résolument à la gestion collective. Posséder collectivement le contrôle sur ses droits et les revenus qu’ils génèrent démultiplie son pouvoir, consolide son indépendance, renforce sa représentation et donne aux créateurs une chance de liberté. La gestion collective est menacée en Amérique du Nord. Des gens dont ce n’est pas le métier d’encadrer ce milieu fragile veulent tout acheter et pour faire quoi ? Des profits. Les propriétaires de bandes maîtresses ont une longueur d’avance sur les auteurs, compositeurs et éditeurs. Nous devons trouver un équilibre. La responsabilité d’un directeur est de représenter les intérêts des membres et de faire en sorte que la boîte soit bien gérée. Je peux contribuer à cette tâche-là, en sais peu mais en veux beaucoup. Je suis celle qui ose.
Ron Thaler
Ron Thaler, producteur, batteur, auteur-compositeur, entrepreneur en technologie immersive à 360º et entrepreneur en affaires, a participé à plus de 450 enregistrements et ses contributions musicales pour Alicia Keys, Lana Del Rey, Sophie B. Hawkins, Jewel, Moby, Taj Mahal, John Legend, Hank Williams Jr. & Willie Nelson, David Guetta, Slash, Debbie Gibson, Lizzy Mercier Descloux, Al Dimeola, Rufus Reid ainsi que dans le jeu de Capcom Dead Rising 4 ont été entendues plus de 43 milliards de fois. Il est également reconnu pour son travail devant la caméra dans la série télévisée « Lipstick Jungle » de NBC aux côtés de Brooke Shields.
Par l’intermédiaire de ses sociétés de production et d’édition RTP et RTType Music, Ron a bénéficié de synchronisations dans des films et des programmes télévisés de la BBC, Disney, Sony Films, WB, NBC, ABC, The Discovery Channel, Nat Geo et UMG. Il gère le tout nouveau label canadien 6Ways, est associé à des studios à Barcelone et à New York, mais il préfère enregistrer la majorité de son travail dans son studio principal, Electric City Sound Studios, dans sa ville natale de Victoria, en Colombie-Britannique.
Ron est le PDG de SoundSphere Studios et de Lysten360, deux sociétés spécialisées dans la technologie du son immersif à 360º, qui proposent de nouvelles plates-formes de création, de capture, de distribution et d’expérience utilisateur de contenu spatial. Ces sociétés ont pour vocation d’aider les créateurs de musique spatiale à 360º et les innovateurs en matière de son immersif du monde entier, qui sont en plein essor.
Ron a siégé aux conseils d’administration de Concorde, SBM, Orange, et en tant que gouverneur du chapitre du comité de NYC de la Recording Academy. Il est membre du corps professoral de The Collective NYC et de Prime Music Academy International, et a prononcé des discours à l’E3, au Sync Summit, au NAMM, à l’UVIC, à l’UBC, à la NYU, à Berklee, à la SAE, à MusicWest, au CMW, au Future Music Forum, à Mayence et à Talent Unlimited. Ron est un fier membre de la SOCAN depuis sa création en 1990, ainsi qu’un membre votant de la Recording Academy, de la NARAS, de l’AFTRA, de la CMRRA et de l’USCC depuis plus de 25 ans. www.ronthalermusic.com
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
i) Nouvelles stratégies de revenus pour faire face à la réduction des recettes vidéo globales
ii) Redistribution honorable. Nous existons sur un marché (43 milliards de dollars) où la majorité (+/— 90 %) des artistes ne gagnent pas d’argent.
iii) Les contrats (de disques) à long terme diminuent. Les flux de revenus des ODE vont être mis à rude épreuve. Les labels appliquent la mentalité du capital-risque à la propriété intellectuelle artistique plutôt que la mentalité du développement, c’est-à-dire qu’ils investissent dans la répétition et l’indiscernable.
iv) Le marché du spectacle vivant post-Covid. Une résurgence pour les artistes. Les règles du jeu sont désormais plus complexes, les prix élevés des billets font que les salles sont sous-utilisées, les concerts en streaming et sur les plateformes de jeux en ligne contournent les réglementations sur les licences de synchronisation.
v) Le monde de la synchronisation est mal réglementé, surveillé et comptabilisé. Le visuel incite à la synchronisation, mais les perceptions traînent de la patte. Cela contribue également à une faible capacité d’attention et au paradigme de la gratification instantanée, ce qui se traduit par une baisse des redistributions.
vi) Monopoles, intermédiaires et promotions payantes. (YouTube, Twitter) Dilution de l’égalité des revenus et de l’accès. Un échec de la « démocratisation » de l’Internet. Fyi, Napster est sur le point d’entrer à la bourse de Londres.
vii) Métadonnées et synchronisation des bases de données. Des champs d’entrée mal remplis, pas de formats standard, pas de vérification des entrées, pas d’entreposage central des données. Ces éléments laissent des milliards de dollars sur la table.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
La mission de la SOCAN me tient à cœur et est d’une importance capitale pour la santé de notre communauté d’artistes. Je serais très heureux d’avoir l’occasion de siéger au conseil d’administration et de mettre au service des membres et des objectifs de la SOCAN mes plus de 30 années de travail à l’intersection de la gouvernance, de la technologie du son spatial à 360º, des arts et de la culture, de la gestion de la propriété intellectuelle, de la production et de la synchronisation de la musique et de la supervision de projets internationaux. Je suis convaincu que mon expérience correspond parfaitement aux besoins du conseil, tant sur le plan de la substance que des compétences. J’aime les environnements collaboratifs et avant-gardistes, et je suis heureux de contribuer aux initiatives du comité en promouvant des repères significatifs et des cadres intuitifs pour engager ceux avec qui je partage un objectif.
Je suis également polyglotte (anglais, français, espagnol, hébreu), culturellement compétent, diplomate, apte à gérer des situations professionnelles complexes et très organisées. Je m’engage en faveur de l’autonomisation et de la justice sociale, de l’inclusion des participants au marché, de l’action climatique et des énergies renouvelables, de l’humanisation de l’Internet des objets, des valeurs coopératives, de l’éducation artistique et culturelle et des possibilités offertes aux communautés défavorisées. J’embrasse l’importance de partager des idées avec des collègues et je cherche régulièrement des opportunités de développement professionnel au cours desquelles partager des pensées et des défis, ainsi que construire des relations et rechercher des commentaires et des conseils.
Robert Wiseman
Lauréat d’un prix JUNO, candidat au Prix du Gouverneur général, prix d’excellence de CBC Radio 3 pour l’ensemble de sa carrière et lauréat (avec Geoff Berner) de la Clé de Bruno, Saskatchewan. L’expérience de Bob Wiseman dans l’industrie s’étend sur quatre décennies d’interprétation, de tournées, de composition, d’enseignement et de production. Sa publication de 2020 sur ECW Press Music Lessons a été incluse dans le classement des dix meilleurs livres de musique de l’année du Globe and Mail, « un livre indispensable pour les musiciens, les étudiants en musique, les parents d’étudiants en musique et tous ceux qui ont déjà pensé qu’une machine IRM ressemblait à du rock industriel ambiant » (Carolyn Taylor, Baroness Von Sketch Show). Il est actuellement membre du conseil d’administration de theTranzac et a été membre du conseil d’administration de la Liaison of Independent Filmmakers of Toronto, de la Toronto Animated Image Society et de The Hamilton Artists Inc. Quelques faits saillants de sa carrière : embrassé par Odetta, ajouté par David Byrne à sa liste de lecture et accompagner Meryl Streep dans la scène finale de Postcards From The Edge. Bob achève actuellement un doctorat à l’International Institute for Critical Studies in Improvisation. Il est également l’un des rares membres de l’industrie musicale à n’avoir jamais douté que Sun Ra était réellement originaire de Saturne.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Ces préoccupations, sans ordre particulier : i) une représentation qui reflète la diversité des parties prenantes de la musique ; ii) la transparence des décisions commerciales ; iii) l’exploration des services de diffusion en continu et la position qu’ils occupent actuellement dans la diffusion de la musique ; iv) les identités musicales en ligne.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En tant que membre de conseils d’administration précédents, Bob a travaillé dans le domaine de la pensée créative, des rénovations, de l’élaboration de programmes, de la gestion financière et de la promotion. Il s’intéresse également à la présence de la SOCAN au sein de la communauté et à la possibilité de promouvoir un engagement musical accru dans le système éducatif et d’encadrer davantage de jeunes dans la musique.
Renée Yoxon
Renée Yoxon est un.e chanteur.se, compositeur.trice et enseignant.e queer, non-binaire et handicapé.e. Renée a plus de dix ans d’expérience dans le coaching vocal, a sorti quatre albums complets et a reçu de nombreux prix et distinctions. Iel a fondé le Right to Sing Award, un programme de bourses destiné à fournir des cours de chant gratuits aux chanteurs trans et handicapés.
Renée a commencé à étudier le jazz en 2005 tout en poursuivant des études en science à l’Université Carleton. En 2009, Renée a obtenu son B.Sc. en physique, avec des mineures en mathématiques et en musique. En 2010, Renée a sorti son premier album, intitulé Let’s Call it a Day. En 2011, Renée a reçu le Prix Astral de l’artiste émergent du Centre national des Arts et d’Astral Radio.
En 2012, Renée a sorti son deuxième album complet, Here We Go Again, un album de musique originale co-écrite avec le pianiste Mark Ferguson. Cette œuvre a été rendue possible grâce à une campagne de sociofinancement de 10 000 $ et au financement des arts par la ville d’Ottawa et le Conseil des arts d’Ottawa.
De 2014 à 2018, Renée a fréquenté l’Université McGill dans le cadre du programme de baccalauréat en musique en interprétation jazz. Pendant cette période, iel a reçu deux bourses de l’École de musique Schulich, le prix commémoratif Calder Spanier et une subvention de développement professionnel du CALQ. Iel a également sorti son troisième album, Impossible : Live at Musideum, avec le pianiste Chad Linsley. Renée a obtenu son diplôme de McGill sur la liste d’honneur du doyen et a reçu le prix Outstanding Achievement in Jazz Voice, ainsi que la médaille d’or Salsinger Tani en interprétation musicale.
En 2019, Renée a suivi le programme de maîtrise en écriture de chansons de l’Université de Limerick, pour lequel elle a reçu la bourse Stepping Stones. Son plus récent album, Beautiful Alchemy (sorti en 2020), est la bande originale d’un film de la réalisatrice Teagan Lance. Le film est un portrait documentaire de Renée filmé pendant l’enregistrement de l’album.
Quels seront les sujets de l’heure pour les membres de la SOCAN au cours des trois prochaines années?
Même avant COVID-19, les espaces numériques et les utilisations numériques de la musique occupaient une part plus importante que jamais de l’industrie musicale. Dans la foulée de la pandémie, les espaces en ligne et les utilisations en ligne de la musique sont devenus encore plus pertinents que leurs homologues « dans la vraie vie ». Je pense qu’au cours des trois prochaines années, il sera crucial pour les membres de la SOCAN de conclure des accords justes et équitables avec les entreprises technologiques qui développent leur base d’utilisateurs en utilisant la propriété intellectuelle des artistes de la SOCAN. De plus, comme de plus en plus de concerts sont mis en ligne, il sera important pour les membres de la SOCAN de pouvoir faire des réclamations à partir de n’importe quel service de diffusion en continu disponible, afin de ne pas être limités dans leurs choix. Au-delà de la pandémie, cela permettra d’égaliser les chances pour les membres de la SOCAN handicapés ou autrement marginalisés qui ne sont pas en mesure de jouer dans les salles de concert traditionnelles.
Quelle contribution souhaitez-vous apporter au Conseil d’administration de la SOCAN?
En tant qu’auteur.e-compositeur.trice-interprète transgenre handicapé.e et non-binaire, je pense pouvoir apporter un point de vue précieux au conseil d’administration de la SOCAN. Ayant travaillé au DisAbled Women’s Network of Canada de 2017 à 2020, je comprends parfaitement les défis auxquels sont confrontés de nombreux membres de la communauté des personnes handicapées. Mon récent travail en tant que coach vocal pour les personnes transgenres, à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté musicale, m’a également permis de comprendre ce dont les membres de ce groupe ont besoin pour réussir.
Ayant étudié la musique dans trois établissements postsecondaires (l’Université Carleton à Ottawa, l’Université McGill à Montréal et l’Université de Limerick en Irlande) et ayant passé une douzaine d’années comme professeur de chant, j’ai également une connaissance approfondie des besoins et des défis des artistes émergents.
En 2020 et 2021, la diversité, l’inclusion et l’équité sont au cœur des préoccupations des organisations de tous les secteurs. Je crois que j’apporte une voix nuancée et éduquée à cette importante conversation et que je peux aider la SOCAN à être un chef de file dans le soutien aux créateurs marginalisés.